Jeunes pros : comment améliorer son anglais ?


Vous vous lancez dans le monde du travail mais l'anglais reste votre point faible. Heureusement, il n'est pas trop tard pour progresser surtout si vous êtes motivé. Toutes les pistes pour s'améliorer à l'oral comme à l'écrit.



Quand il a su qu'il était embauché en stage de fin d'études à Brighton au service communication d'un groupe international, Victor, qui se savait faible en anglais, a pris les grands moyens :
"Déjà, j'ai paramétré mon téléphone, mes réseaux sociaux et mon ordinateur en anglais, et puis j'ai regardé intensément la série britannique Dowtown Abbey pour me mettre l'accent en tête". Malgré cela, il lui a bien fallu deux mois d'adaptation linguistique...

Comme Victor, vous arrivez au bout de vos études et vous abordez le dernier stage ou le premier emploi. Et là, l'anglais n'est plus une option : il vous faut envoyer et répondre à des mails dans la langue de Shakespeare, et surtout, mener des entretiens par téléphone ou via Skype avec des clients ! Ou bien vous paniquez à l'idée de passer un entretien d'embauche en anglais.

Plus question de fuir le problème, mieux vaut prendre tout de suite les moyens de progresser.

Et si vous repreniez des cours ?

La première option consiste bien sûr à (re)prendre des cours. Attention à ne pas retomber dans une formule trop scolaire : les "petits cours" que donne le prof d'anglais ou l'étudiante de votre immeuble risquent d'être aussi peu efficaces ceux que vous avez suivis depuis la sixième...

Tournez-vous plutôt vers les organismes spécialisés qui proposent des cours adaptés aux adultes et insistent sur la pratique orale : ils comportent notamment des modules d'anglais professionnel ou des formations intensives utiles s'il vous faut progresser rapidement. Si vous êtes déjà en entreprise, ces cours peuvent d'ailleurs être pris en charge dans le cadre de la formation.
Ils proposent aussi des outils numériques : applications mobile, exercices et tests en ligne, entraînements intéractifs,vidéos Youtube...

Loisirs : in English, please

Si vous ne vivez pas en pays anglophone, il vous faut muscler cet apprentissage en écoutant un maximum d'anglais durant vos temps de loisirs. Comme Victor, pensez à regarder vos séries télé en anglais : d'abord avec des sous-titres dans votre langue maternelle (le français par exemple), puis des sous-titres anglais, puis, quand votre niveau s'élève, sans plus aucun sous-titre...

Amateur de jeux vidéo ? Là encore, pourquoi ne pas passer à l'anglais ? Vous pouvez aussi lire des romans en anglais, suivre l'actualité sur des sites anglophones, ou écouter la radio sur la BBC en téléchargeant l'application BBC World Service, consacrée à l'actualité internationale.


Suivez des MOOC dans votre domaine professionnel

Avec la multiplication des cours en ligne, vous pouvez désormais suivre un grand nombre de MOOC (Massive open on line Courses) : les universités américaines ayant été les premières à en ouvrir dans toutes les disciplines, il n'est pas difficile de trouver des MOOC en anglais, par exemple sur la plateforme Coursera.

Tant qu'à faire, choisissez un cours lié à votre secteur professionnel ou à vos centres d'intérêt. Non seulement vous améliorez votre compréhension de l'anglais oral (car les cours sont en vidéo) et écrit (il faut lire les cours et faire des exercices), mais vous apprenez aussi du vocabulaire lié à votre métier et vous développez votre expertise professionnelle.

De nombreux MOOC délivrent d'ailleurs des badges ou certifications qui peuvent être placés sur votre CV ou vos pages de profil sur les réseaux sociaux.

Passez un test de langue pour confirmer vos progrès

De même, vous pouvez (re)passer un test de langue et indiquer le score obtenu sur votre CV. Cela améliore votre employabilité présente ou future, mais cela vous permet aussi de vous "challenger" pour travailler. Le passage du test étant payant, il faut en effet s'y préparer, en ligne ou dans une école de langues.

Le TOEIC (Test Of English For International Communication) est le plus connu des étudiants français : il évalue la compréhension en anglais des non anglophones. Mais on peut aussi passer le BULATS (Business Language Testing Service) orienté entièrement vers l'anglais professionnel et demandé par de nombreux employeurs internationaux.

Et toujours les séjours...

Et pour couronner tous ces efforts, ne vous privez pas d'un petit séjour en pays anglophone. Certes, les longs séjours sont les plus efficaces. "Pendant mes six mois de stage à Brighton, raconte Victor, je n'ai été qu'avec des anglais : mes collègues, mes colocs... et ça, c'est top"...

Mais même pour des vacances ou un week-end, le séjour vous permet de pratiquer la langue et de nouer des relations avec une multitude de personnes, et cela dans le monde entier. "Maintenant, reconnaît Victor, j'ai plein de potes en Angleterre et je peux retourner les voir"...

De plus en plus en effet, il nous faudra utiliser l'anglais au travail, mais aussi sur internet et les réseaux sociaux, en voyage, en formation, en famille, en France et à l'étranger. Un enjeu bien plus large que de pouvoir présenter des Powerpoint en anglais face à tous ses collègues, non ?
 

Un Français sur deux trop moyen en anglais

Selon"Baromètre de l'anglais 2016" réalisé par Wall Street English et StepStone à l'été 2016, 51% des jeunes Français estiment avoir un niveau d'anglais moyen... mais il est vrai que 69% d'entre eux consacrent moins d'une heure par semaine à l'anglais.

Des salariés d'entreprise de tout secteur ont aussi été sondés : 60,3% disent que l'anglais leur a déjà fait défaut lors d’un appel téléphonique avec un interlocuteur anglophone,  52.1% pour faire une présentation orale, 42.5 pour comprendre un document écrit 31.5% pour rédiger un email en anglais.

Parmi les demandeurs d'emploi, 47.7% ont déjà été confrontés à une évaluation d’anglais lors d’un entretien d'embauche.


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