Foot, samba, plage, carnaval, favelas... et après ?
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Jérémie Loevenbruck
Jérémie Loevenbruck

J'ai eu la chance d'effectuer le dernier semestre de mes études d'ingénieur à Rio de Janeiro, au Brésil... Ce blog est la publication hebdomadaire des quelques lignes que j'avais tentés d'écrire entre juillet et décembre 2009.... Elles retracent ces



Je publie environ un nouvelle article par semaine ! N'hésitez pas à commenter et/ou à me contacter pour des infos...



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Copacabana
Le corcovado
La favela sécurisée de Babylonia



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A peine revenu d’Ilha grande, c’est l’arrivée de la petite famille Perrier (voir les différents articles sur Salvador de Bahia et ses favelas)! Seb et Mathilde sont accompagnés de leur 2 fillettes et des parents maternels, Collette et Damien. Quel bonheur de les accueillir « chez moi », dans ma ville ! Tout au long de ces 4 jours, j’ai pu leur faire découvrir Rio « made in me » ! Et ça m’a permis, il n’est jamais trop tard, de réaliser les quelques visites du parfait touriste que je n’avais jusqu’à là pas encore pris le temps de faire…


Seb discutant avec Selaron sur son escalier eponyme, en face de chez moi
Seb discutant avec Selaron sur son escalier eponyme, en face de chez moi
Ils logeaient à quelques mètres de chez moi, en haut de l’escalier Selaron dans une pousada tenu par une française. Les retrouvailles se font chez elle. Venu aux renseignements, le petit groupe débarque alors que je discutais de tout et de rien avec cet entrepreneure française qui les accueillait. On discutait de son projet d’achat de vieilles maisons du quartier de Santa Teresa, à retaper puis à louer. Le visa « investisseur » permet à n’importe quel étranger de résider au brésil à partir du moment où il investit quelques dizaines de millier d’euros dans une entreprise brésilienne. L’astuce était de monter son entreprise (brésilienne), puis d’acheter un logement (son logement) via l’entreprise…Plus facile que le visa de travail !

Cinélandia et son théatre municipal
Cinélandia et son théatre municipal
Pour l’obtention de ce dernier, il faut en effet qu’une entreprise se porte garant qu’on ai un emploi au brésil, mais dans le même temps, il faut un visa pour chercher du travail : un véritable serpent qui se mort la queue… Même ingénieur diplômé, Mehdi mon pote toulousain revenu à la recherche d’un boulot dans l‘assainissement n’a pas réussi à trouver. Le connaissant, s’il n’y est pas arrivé c’est que la tache doit être ardue. Il se retrouve tout de même en doctorat près de São Paulo où il a obtenu haut la main une bourse… brésilienne ! C’est l’un des seuls moyens d’approcher les entreprises qui mettront le temps et l’argent pour lui obtenir le visa lors de l’embauche… L’autre solution, surement plus efficace, serait de faire passer quelques valises de billet vert à la bonne personne ! On parle de 10 000 dollars.

Revenons à nous montons ! Après l’installation de la famille Perrier dans leur pousada, on décide d’allez faire un petit tour dans le Centro, quelques centaine de mètre, en contrebas. Je leur fait visiter ce grand quartier historique où l’on retrouve l’ensemble des bâtisses coloniales. Une majorité date de la colonisation française, qui semble d’ailleurs avoir été bien vécue, au contraire de celle Hollandaise qui fut sanguinaire...
Une maison coloniale du centro
Une maison coloniale du centro

Cinélandia est l’une des places centrales, encerclée des quelques monuments historiques encore debout dont le théâtre municipal, la réplique de l’opéra Garnier de paris. Un peu plus loin, on entre au Largo de Carioca, un parvis dominé par de magnifiques églises restant toutefois dans l’ombre du siège cubique multicolore de Petrobras. L’entreprise pétrolière publique est l’un des joyaux économique brésilien, d’autant plus qu’on a découvert l’une des plus grandes réserves de pétrole au large des cotes carioca et paulista. Ce champ gigantesque de pétrole sera entièrement exploité par Petrobras. La répartition des royalties entre les états pétroliers, les autres états et la fédération a d’ailleurs fait couler beaucoup d’encre ! Il faut enfin préciser que la firme mondiale abonde la culture brésilienne en finançant des concerts aux expositions, des théâtres aux cinémas... Cet ultramécénat « privatise » la culture brésilienne, malheureusement dépourvue de moyens publics !
Le siège de Petrobras masquant le largo do carioco
Le siège de Petrobras masquant le largo do carioco

Rédigé par Jérémie Loevenbruck le Lundi 11 Octobre 2010 à 21:49 | Commentaires (0)