Au brésil, le nouvel arrivant est marqué, subjugué, altéré, dégouté, émerveillé : il ne reste pas indifférent ! Le débarquement est impressionnant, on perd ces repères (langue, nourriture, façon de vivre…). On est autant impressionné par la beauté de Rio que par ces favelas « miteuses » (première impression) en bordure d’hôtels de luxe. On est révolté par la misère apparente…. Au fil du temps les impressions deviennent des sentiments, des opinions, des constats.

Ma perception des brésiliens à par exemple beaucoup évolué. De l’Homme heureux, fêtard, plein de vie, mais si superficiel et sans conviction, il a évolué en personnage peureux, plein de doutes, résigné, feignant, mais aussi touchant, capable de surprendre, bien entendu joyeux, et si simple !

Les dernières rencontres furent l’occasion de mieux les cerner. La connaissance de la langue m’a permis d’engager de réelles conversations, d’approfondir les discussions… Des Gabriel, John, Jenni, Marcos, Ariana ou bien mes derniers colocs (sam, lili…), sans oublier Ricardo ou ceux que je n’ai vu que furtivement comme les 4 hurluberlus de la zona norte, tous ont été des personnages qui résonnent encore dans ma tête…

Je ne parle pas ici des français avec qui de la même façon et avec le temps, j’ai pu construire des relations plus fortes. Eux aussi je serai heureux de les revoir, en chaire et en os, bien qu’un facebook de circonstance garde un semblant de lien superficiel