billet d'humeur pour la journée de femme


8 mars : journée de la femme
Journée idéale pour revenir sur cette question : femme / mère : le conflit …quelles solutions ?




Entre les soutifs à la lanterne des états généraux de la femme et l’écharpe de portage des plus fusionnelles, il y a une majorité d’entre-nous, qui, jonglant entre les couches et la sacoche, accepte sa féminité dans le don de soi à leur compagnon, leurs enfants tout en essayant de trouver comment exercer ses talents au sein de la société avec l’espoir de décrocher cette reconnaissance bien méritée.

Si conflit il existe entre la femme et la mère, c’est peut-être parce que les journées ne font que 24 heures. En effet, si elle le pouvait la femme moderne ferait volontiers la part de l’homme, tout en gardant cette prérogative essentielle de la maternité, dont elle ne saisit pas toujours la portée qu’est celle de transmettre la vie mais aussi d’éduquer (quel pouvoir mesdames !!!…quelle responsabilité aussi ! ).



La femme du 21éme siècle ne serait-elle pas un peu comme Naaman, a qui le prophète Elysée demande un acte tout simple, se vexant de n’avoir pas de grandes choses à accomplir pour obtenir sa grâce ? (Ancien Testament, 2 Rois 5)
Lui demande-t-on d’être une femme publique, efficace, compétente, de braver toutes les situations avec la force, la hargne et le talent digne des plus grands hommes tout en assurant sa disponibilité maternelle, qu’elle se précipite . Mais quand il s’agit de répondre plus simplement à sa nature, ou ( pour ne pas verser dans le naturalisme primaire), de mettre en œuvre toutes les qualités qui font d’elle un être admirable et digne, il lui est alors plus difficile d’y mettre tout son cœur, son talent et son énergie. ( Et moi la première, qui le voit ? )



Au fond, mettre la femme et la mère en conflit c’est inévitablement mettre la femme et l’homme en conflit.
Quelle solution alors ?

Que l’homme capitule face à cette pression insoutenable ?
Qu’il campe sur des inégalités humiliantes notoires (salaires, droit de vote, burqa,…) ?
Ce sont les risques d’un tel combat.

Ou que la femme décide enfin de choisir un chemin d’humilité, non pas de soumission à une oppression masculine, mais d’accepter enfin de devenir ce qu’elle est, un être complémentaire et singulier ? et de faire enfin confiance...
Que l’homme l’encourage dans ce sens en lui prodiguant l’attention, la reconnaissance, et le soutient qui lui est nécessaire ?
Enfin que chacun regarde l’autre avec l’admiration que mérite la richesse qui lui est propre et non avec le mépris gangrenant toutes sortes de combats ainsi posés.





Rédigé par Milène Rapp le Lundi 8 Mars 2010
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