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Indiscrétions sur  les formations et les métiers qui mènent vraiment à l'emploi


Tuyaux sur les formations et les métiers qui mènent vraiment à l'emploi





C'est l'une des bonnes nouvelles du salon aéronautique du Bourget 2009 : l'ONERA, premier centre français de recherche aérospatiale, mène une campagne active d'embauche centrée sur les jeunes diplômés. Profils recherchés : scientifiques bac + 5 à bac + 8 (universitaires ou ingénieurs, si possible doctorants).


Recherche aérospatiale : l'ONERA recrute
L'ONERA tient habituellement un simple stand au Bourget. En juin 2009, le centre de recherche, qui emploie 2000 personnes, occupait une place de choix près de l'entrée du hall "emploi et formation" et a communiqué activement sur sa campagne d'embauche.

100 ingénieurs, cadres et techniciens sont recrutés en 2009 (et sans doute autant en 2010) :
- 70 postes en CDI et le reste en CDD
- 89 postes d'ingénieurs et cadres
- 60 postes en Ile-de-Frane (les autres sur l'un des huit sites de l'ONERA en France).

Pour la filière scientifique, les profils recherchés sont essentiellement des jeune diplômés de niveau bac+ 5 à bac+8, les doubles cursus étant priviéligiés (master 2 ou écoles d'ingénieurs complété d'un doctorat). Les spécialités : mécanique des fluides, matériaux, physique (mesures physiques, optique, électromagnétisme...), traitement de l'information et systèmes (électronique embarquée, commandes de vol...). Pour la filière managériale, priorité est donnée aux profils expérimentés.

La grande soufflerie de l'Onéra
La grande soufflerie de l'Onéra

Pourquoi ces recrutements ?

Tout simplement parce que l'ONERA  a connu en cinq ans une progression de ses activités de 40%. Sous tutelle de la Délégation générale à l'armement (DGA), l'ONERA est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) qui travaille avec l'Etat, mais aussi et surtout avec des industriels comme Airbus, Dassault, EADS, Safran, Thalès ou des PMI comme Nheolis. C'est tout l'intérêt de ce centre de recherche atypique : travailler avec les entreprises, sur des projets qui vont de la recherche fondamentale à des technologies industrialisables. "J'ai choisi l'Onéra parce que voulais travailler à l'interface du monde industriel et du monde académique, explique Estelle Piot, 27 ans, ingénieur en aérodynamique à Toulouse. Je n'étais attirée ni par la recherche pure, ni par l'industrie pure."

"A court terme, nous avons des programmes sur tous les Airbus y compris l'A350XWB, sur le Falcon7X, sur Ariane 5, a précisé Jacques Gatard, responsable marketing, au Bourget. A moyen terme, nous travaillons sur les moteurs à hélices ou "open rotor", et à plus long terme, sur tous les nouveaux concepts... en aéronautique, la réduction des émissions, la réduction du bruit, les notions de confort et de sécurité. Dans le spatial, la surveillance de l'espace et la mise au point de radars".

Avec tous ses contrats de recherche pour l'industrie (civile ou militaire), l'ONERA parvient à faire des bénéfices et à s'autofinancer à hauteur de 63% contre 37% de subventions. Une bonne santé qui explique aussi la campagne de recrutement.


Le processus de recrutement

Véronique Padoan, DRH de l'ONERA, a aussi donné quelques précisions au Bourget : les offres d'emplois sont toutes consultables sur le site www.onera.fr (rubrique "Travaille à l'Onera)
Le processus est classique : sélection des candidatures par le service RH suivie de deux entretiens dont un avec le responsable du domaine de recherche. La procédure prendrait en moyenne 100 jours.
Conditions d'embauche : 30000 à 32000 euros annuels pour un jeune diplômé sans doctorat
35000 euros avec doctorat.
Les chercheurs ont aussi la possibilité d'enseigner (mais n'ont pas le statut d'enseignants-chercheurs car ils sont sous statut de droit privé).

Faire une thèse à l'Onéra ou un stage

Autre possibilité : faire une thèse de doctorat à l'Onéra. 77 doctorants ont été recrutés pour l'année 2009 (9 en matériaux et structures, 20 en mécanique des fluides et énergétiques, 21 en physique et 27 en traitement de l'information et systèmes. Pour 2010, 127 sujets sont d'ores et déjà proposés et  peuvent être consultés sur le site.

Ces thèses sont financées soit directement par l'Onéra, soit par des institutions comme la DGA, le CNES, les régions, soit par des industriels.
Les thésards de l'Onéra bénéficient du double contact avec le monde industriel et celui de la recherche. "Je garde ainsi un choix plus ouvert entre un laboratoire universitaire et le milieu industriel, pour me déterminer ultérieurement", explique Jean-Michel Roche, 25 ans, qui a effectué son stage de master à l'Onéra et réalise actuellement une thèse au sein du département matériaux et structures composites.

Des stages de fin d'études à niveau bac +5 sont également proposés par l'Onéra (248 en 2009) : les sujets sont mis en ligne dès octobre sur le site.

Rédigé le Dimanche 21 Juin 2009 | Commentaires (0) | Permalien

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Michèle Longour
Michèle Longour



Certains traînent dans les bars, d'autres fréquentent les stades ou les cinémas... Moi, je hante les journées recrutement, je fouine dans les forums emploi et les salons dédiées à toutes les carrières. D'où l'idée de ce blog pour...



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