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Le numérique crée des emplois, mais à part les postes de développeurs, quels sont les métiers porteurs ? Et ceux de demain ? Encore une question que le Forum de la Grande école du numérique a tenté de cerner. Sans toujours y parvenir.


Numérique : quels sont les métiers porteurs ?
Demain, devrons-nous tous devenir développeurs informatiques ? Je vous rassure, c'est non ! Certes, les métiers du développement sont parmi ceux qui sont aujourd'hui les plus demandés par les entreprises embarquées dans une grande transition digitale. Mais ce ne sont pas les seuls. 

Lors du Forum de la Grande école du numérique dont j'achève ici le compte-rendu, une table-ronde a tenté de cerner ce que seront les autres métiers porteurs. Et "tenté de cerner", cela veut bien dire, qu'en réalité, on ignore encore ce que seront ces métiers dans dix ans.


Les trois grandes vagues qui vont toucher tous les métiers

Dès aujourd'hui, une chose est sûre : si les développeurs sont très demandés, la demande croît encore plus vite pour d'autres métiers, comme par exemple les Data Analysts.

"Ce qu'on voit actuellement, c'est que l'économie du web est traversée par trois grandes tendances, analyse Alain Assouline, président de l'agence Les Argonautes et de la formation Webforce3 : l'ubérisation, c'est-à-dire la création de grandes plateformes numériques de mise en relation, le développement des objets connectés et celui de la Data". Trois tendances qui vont transformer et toucher tous les métiers : le marketing, la conception des produits, le design, les métiers créatifs, industriels, commerciaux...


Des compétences transversales à acquérir 

"Dans tous les métiers, il faudra former un peu au code, un peu à la Data, en plus des compétences traditionnelles, que ce soit pour un CAP d'électricité, un bac pro vente ou un graphiste", poursuit Alain Assouline.

"On ne sait pas quels seront les nouveaux métiers du numérique, confirme Emmanuel Saunier, formateur de la coopérative R2K, labellisée GEN. Il faut donc être agile et s'adapter sans cesse aux nouveautés".

Entreprise d'insertion, R2K propose des formations courtes en alternance à des publics peu diplômés et peu formés sur le plan numérique. Rien à voir avec les geeks que cherche à recruter 42 par exemple. Elle propose notamment une formation d'un an "d'opérateur numérique polyvalent" qui peut déboucher sur des emplois de technicien variés : soit dans le domaine de la maintenance informatique classique, soit sur des postes plus administratifs mais requérant une "dose" de numérique. "Le groupe d'assurance Generali nous prend par exemple des alternants au service courrier parce qu'il faut numériser des documents", explique Emmanuel Saunier.


Pros de la Data : un manque de formations courtes

Mais tout de même, peut-on cerner des métiers numériques porteurs ? Un peu déroutés de ne pas obtenir de réponses, les participants du Forum du 29 septembre ont reposé plusieurs fois la question. 

L'exploitation et l'analyse des volumineuses données (Data) numériques ouvrent en effet la voie à de nouveaux métiers, et cela dans tous les secteurs de l'industrie et de l'économie. 
Seul problème : "Il faut tout de même un bon niveau en maths, en particulier en statistiques", souligne Alain Assouline. Un point qui freine pour l'instant l'émergence de formations courtes, quoique certaines commencent à apparaître, comme le bachelor de DSTI et la nouvelle formation de Data-Artisan de Simplon, toujours en avance sur les nouvelles tendances de formation.


La tendance Fablab : l'artisanat et l'industrie connectées

Autre tendance, celle des fablabs où l'on mêle l'apprentissage de technologies classiques, le travail des métaux par exemple, avec le numérique. Ou le travail artisanal de certains matériaux, verre, aluminium, textiles, avec des capteurs numériques.

Ces "forges numériques" servent d'incubateurs à des projets de startups concevant par exemple des objets connectés. Ainsi l'école Ici Montreuil (labellisée GEN) héberge des "entrepreneurs makers" qui travaille à l'élaboration de prototypes.


Métiers créatifs : le numérique ou la mort

Enfin, on le voit déjà aujourd'hui : un certain nombre de métiers créatifs, dans le design, le graphisme ou le cinéma retrouvent des couleurs grâce aux nouvelles compétences numériques. Ceux qui peuvent en effet maîtriser les outils numériques les plus sophistiqués sont à même de proposer de nouveaux "objets" multimédia très appréciés. Tandis que les autres n'ont plus qu'à changer de voie ou s'inscrire à Pôle Emploi.

En matière de cinéma d'animation et de jeu vidéo, par exemple, j'ai déjà évoqué l'émergence de débouchés pour les "créatifs technologistes"formés aux effets spéciaux et à la 3D.

Là encore, certaines formations de la Grande école du numérique surfent sur cette tendance comme l'association Permis de vivre la ville : après avoir édité sur papier en 2006, le "Lexiq des cités", désormais, l'association a mis le cap sur le multimédia et permet aux jeunes des cités de s'exprimer avec tous les nouveaux médias numériques : web, vidéos... à découvrir sur le site banlieues créatives

La Grande école du numérique a même labellisé son école de journalisme, StreetSchool, qui forme les 20-30 ans au "journalisme digital". Pour les débouchés toutefois, mieux vaut mêler le journalisme à d'autres talents numériques, par exemple dans la com, le marketing, ou le développement informatique.

Rédigé le Mercredi 12 Octobre 2016 | Commentaires (0) | Permalien

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Michèle Longour
Michèle Longour



Certains traînent dans les bars, d'autres fréquentent les stades ou les cinémas... Moi, je hante les journées recrutement, je fouine dans les forums emploi et les salons dédiées à toutes les carrières. D'où l'idée de ce blog pour...



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