Il est vrai qu'avec la montée des énergies renouvelables, on parle moins des postes à saisir dans le nucléaire. Et pourtant, avec son parc de 58 réacteurs nucléaires répartis dans 19 centrales, la France a un parc industriel important à entretenir, d'autant qu'il est en partie vieillissant et nécessite une surveillance continue pour maintenir la sécurité des installations.

Le secteur a donc besoin de nombreuses compétences dans les métiers de la maintenance industrielle. Or on connait déjà les difficultés des diverses branches industrielles pour recruter des soudeurs, des chaudronniers, des techniciens de maintenance, des électriciens, etc. Et il y a fort à parier que les jeunes s'orientant vers ces métiers soient plus attirés par l'automobile, l'aéronautique ou l'énergie éolienne que par le nucléaire.


Un zoom sur 12 métiers de la maintenance nucléaire

Cela explique sans doute la publication récente par Pôle Emploi d'un intéressant dossier sur 12 métiers de la maintenance nucléaire : automaticien, calorifugeur, chaudronnier-tuyauteur, échafaudeur, électricien, logisticien nucléaire, mécanicien sur machines tournantes, mécanicien robinetier, peintre en revêtement industriel, soudeur, technicien en contrôle non destructif, technicien en radio-protection.

Des formations spécifiques proposées

Chaque fiche-métier indique quels diplômes et compétences peuvent intéresser les recruteurs : on y retrouve le champ des diverses formations industrielles, du bac pro au BTS sans oublier les certifications professionnelles ou les anciens BEP.

Mais le travail sur des installations nucléaires ne requiert-il pas des compétences spéciales notamment en matière de sécurité ? Si, mais le secteur dispense des formations et des spécialisations spécifiques que l'on peut acquérir en entreprise en interne ou, pour les plus jeunes, par la voie de l'apprentissage.


Qui recrute ?

On pense bien sûr à EDF, mais si le groupe français recrute en effet pour sa branche nucléaire, c'est au niveau ingénieur / bac+5.

Les recrutements les plus nombreux pour les métiers de techniciens de maintenance sont faits par des entreprises extérieures qui interviennent en sous-traitance. Il ne faut donc pas s'attendre à des emplois en CDI dans l'environnement d'un grand groupe, toutefois la pénurie de compétences joue en faveur des salariés.

Pôle Emploi  indique que les offres disponibles correspondent à "des emplois durables et qualifiés", que "les contrats sont rarement de courte durée" et que les salaires sont supérieurs à d'autres secteurs d'activité.

Surtout, les métiers recherchés étant pénuriques dans toute l'industrie, les passerelles vers d'autres secteurs sont nombreuses. Pas d'inquiétude à avoir pour l'après-nucléaire.

Pour en savoir plus :
www.edf.fr/edf-recrute
www.le-nucleaire-recrute.com/