Les jeunes ingénieurs tout juste sortis de l'école l'ont bien vu : les cabinets de services aux entreprises, type Altran ou Alten, les ont courtisés et en ont embauché un bon paquet ces dernières semaines. Et de grands groupes comme Peugeot PSA, BNP Paribas ou même Areva ont beau annoncer des réductions d'effectifs, l'activité des cabinets de conseil ne fléchit pas.

C'est que, d'après les économistes, il y aurait six mois de décallage entre les retournements de conjoncture et les demandes faites aux consultants. Alors, si vous êtes tentés par ce type de métier, profitez-en car les perspectives économiques semblent plutôt sombres.

Des centaines de recrutements en 2011-2012

La page RH du Monde de l'Economie du lundi 21 novembre le confirme : consacrée aux métiers de l'audit et du conseil, elle donne la parole à cinq responsables du recrutement dans de grands cabinets. Selon eux, la "météo reste clémente" pour l'emploi dans ce secteur.

-Ainsi, KPMG va recruter 1500 personnes jeunes et expérimentés, dont 900 CDI répartis entre 80% de jeunes diplômé(e)s et 20% de personnes expérimentée (www.kpmgrecrute.fr )

- Mazars annonce le recrutement de 550 CDI et 300 stagiaires, issus du triyque : écoles d'ingé (25%), écoles de commerce (50%) et universités (25%).(http://carrieres.mazars.fr/ )

- Grant Thornton (audit) 400 à 500 cadres pour des postes d'auditeurs (notamment IT). A noter aussi 50 à 100 postes pour des bac+2 pour des tenues de compte et payes pour de grands comptes.

- Chez Fiducial, "Pour 2012, nous avons un plan de recrutement de 850 personnes pour nos 600 agences en France", déclare Véronique Bréchet, directrice du recrutement du spécialiste du conseil aux petites structures. L'expertise recherchée est celle de la comptabilité, du BTS au DSCG et expertise-comptable, mais il existe aussi une filière juridique.

Il semblerait même que les cabinets manquent de "bons candidats" :  on demande aux jeunes diplômés une expertise "dure" acquise dans des stages bien ciblés, que ce soit dans l'audit, la gestion, les achats, l'expertise-comptable (un métier qui va devoir faire face à un renouvellement de génération), mais aussi des métiers plus techniques ouverts aux ingénieurs (production, informatique, réseaux, etc.).

Reste à savoir si vous avez le "profil" d'un consultant, c'est-à-dire également le sens de la relation car, comme le rappelle les pros de ces secteurs, "il faut savoir s'effacer devant le client".

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