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Energies renouvelables : encore de nouvelles formations qui ouvrent sur l'emploi
Chaque année, l'Observatoire des énergies renouvelables (Observ'ER) publie un excellent "Guide des formations aux énergies renouvelables" qui passe en revue de façon détaillée l'ensemble de l'offre de formation, initiale et continue, en France sans oublier l'écoconstruction.

Le numéro publié en mars 2017 en répertorie 215 et fait en plus un zoom sur les formations de type MBA ouvertes aux cadres en exercice souhaitant se spécialiser, se former ou se reconvertir dans les énergies renouvelables, que ce soit dans leur entreprise ou dans la création d'une nouvelle activité.

Car nous sommes désormais au pied du mur de la transition énergétique ! Pour que d'ici 2030, 32% de la consommation finale d'énergie soit assurée par les énergies renouvelables, il faut une montée en compétences pour répondre aux besoins d'emplois qualifiés de ces filières.


Deux filières matures porteuses pour l'emploi

En terme de recrutement, l'éditorialiste du Guide, Vincent Jacques le Seigneur, distingue entre les technologies matures et celles qui sont encore en devenir. Parmi les matures, "l'éolien, écrit-il, avec près de 15 000 emplois en France, dont 2000 créés en 2015, et le photovoltaïque avec 8000 emplois, toutes deux sont porteuses sur tout la chaîne de la valeur : études, fabrication de composants, ingénierie, construction, exploitation maintenance".

En revanche, selon lui, la biomasse, le biogaz, la géothermie, les énergies marines ou le solaire thermodynamique sont beaucoup moins matures et l'on ne peut donc encore estimer leur potentiel en terme d'emploi.


Une dimension technologique et scientifique avant tout

Du côté des formations initiales, le Guide débute par la liste des BTS et des DUT (bac+2) offrant des options liées aux énergies renouvelables.

Dans de précédentes éditions, il faisait l'inventaire des diplômes de niveau inférieur, du type bac pro ou CAP, mais il est clair que la montée en compétences est d'abord créatrice d'emplois qualifiés, notamment de techniciens dits "supérieurs". Pour les jeunes qui s'intéresseraient aux énergies renouvelables, la poursuite d'étude jusqu'à un bac+2 s'impose donc.


Quels bac+2 pour les énergies renouvelables ?

Il n'y a pas de bac+2 entièrement dédié aux énergies renouvelables, mais la plupart des diplômes industriels ou technologiques liés à l'énergie ou à l'électricité ont créé des options et certains établissements équipés de plateaux techniques les enseignent de façon plus complète :

- le DUT Génie thermique et énergie (GTE) intègre un module "Maîtrise de l'énergie" ;
- le DUT Génie électrique et informatique industrielle (GEII) offre un module optionnel sur les énergies renouvelables et certains IUT comme celui de Châteauroux vont jusqu'à 90h de formation. L'IUT de Toulon propose un parcours "Energie renouvelable et bâtiment intelligent".
- Dans le cadre de son DUT Mesures physiques, l'IUT de Châtellerault propose une option Photovoltaïque en lien avec le parcours Smart grid du DUT Réseaux et télécoms ouvert en 2011 pour répondre au déploiement des smart grids. ces réseaux électriques intelligents.
- Dans le cadre de son DUT Génie industriel et maintenance, l'IUT de Perpignan a introduit des compléments de formation sur les énergies renouvelables et fait participer ses étudiants à des projets tutorés sur ce sujet.

Notez que la localisation de ces IUT n'est pas anodine : elle correspond aux régions où l'éolien ou le photovoltaïque sont déjà bien développés et où l'on trouve aisément stages et emplois. Dans l'avenir, la régionalisation de la production des énergies renouvelables devrait d'ailleurs s'accentuer.


Des débouchés dans la maintenance des éoliennes et les postes de technico-commerciaux

Côté BTS, le Guide cite le BTS Electrotechnique, enseigné dans 240 établissements : la moitié le propose en apprentissage et de nombreux lycées sont équipés d'installations techniques permettant des TP sur les énergies renouvebles.

Le BTS Maintenance des systèmes comporte une option Eolien enseignée dans une dizaine de lycées en France. Cette spécialité ouvre sur des postes de techniciens en charge de la maintenance des installations éoliennes, des métiers extrêmement recherchés. Parmi ces dix établissements, le lycée François-Bazin de Charleville-Mézières propose en outre une formation permettant d'obtenir le BZEE (certificat allemand pour les énergies renouvelables) et le lycée Dhuoda de NImes propose une formation post-BTS de technicien en maintenance.

Autre bon plan pour l'emploi, le BTS technico-commercial comporte une spécialité Energie et environnement proposée par 13 établissements en France, et notamment le lycée Maximilien-Perret d'Alfortville qui la propose en alternance.
Si les postes de techniciens l'emportent en terme de recrutement, les entreprises de ces filières ont en effet également besoin de commerciaux bien formés aptes à expliquer et à convaincre. C'est un débouché à ne pas oublier qui pourra convenir à des profils attirés par le commerce.


Et toujours, des licences professionnelles

Le guide passe aussi en revue l'offre abondante de licences professionnelles, un diplôme particulièrement bien adapté aux énergies renouvelables car il offre en un an une formation de spécialisation professionnalisante ouverte à des techniciens ou à des titulaires d'un bac+2.
Toute licence professionnelle comporte en effet soit un long stage, soit une offre d'alternance en entreprise, l'objectif étant l'insertion.

Là encore, le Guide de l'Obser'ER déniche quelques pépites :
- la licence pro "Maîtise des énergies renouvelables" (MERE) de l'IUT d'Annecy ;
- la nouvelle licence "Energie et confort" de l'IUT Robert Schumann de l'université de Strasbourg ;
- la nouvelle licence "Energies nouvelles et développement durable" de la Faculté des sciences et techniques de Mulhouse ;
- la licence pro "Efficacité énergétique des bâtiments et intégration des énergies renouvelables" de l'IUT de Cherbourg Manche ;
- la licence pro "Energies renouvelables appliquées à l'habitation" de l'IUT du littoral de la Côte d'Opale.
- etc.


De nombreuses possibilités de poursuite d'études

Le Guide des formations aux énergies renouvelables passe aussi en revue l'offre des bac+5, que ce soit en école d'ingénieur ou en master à l'université.

Là encore, il y a sans cesse de nouveaux cursus, et notamment de nouvelles passerelles offertes aux techniciens supérieurs souhaitant poursuivre en cursus ingénieur, comme par exemple l'IUT de Châteauroux qui propose aux étudiants de poursuivre leurs études après le DUT en faisant le parcours "Intelligence du bâtiment" en partenariat avec Polytech Orleans (école d'ingénieurs universitaire).

Le Cnam propose aussi des parcours liés à l'énergétique qui permette de devenir ingénieur par l'apprentissage ou la formation continue. Offrir des perspectives d'évolution professionnelle et d'ascension sociale, voilà encore une vertu des énergies renouvelables.


Pour en savoir plus :

- Acquérir Le Guide des formations aux énergies renouvelables, édition 2017-2018 (35 euros). Si vous envisagez des études ou une reconversion dans ce secteur, c'est un ouvrage précieux à se procurer en priorité.
- Relire notre article présentant l'édition 2015 du même Guide : Débouchés dans les énergies renouvelables : les meilleures filières

- Le site onisep.fr permet par ailleurs de rechercher les coordonnées des établissements cités dans cet article.

Rédigé le Lundi 1 Mai 2017 | Commentaires (0) | Permalien

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Michèle Longour
Michèle Longour



Certains traînent dans les bars, d'autres fréquentent les stades ou les cinémas... Moi, je hante les journées recrutement, je fouine dans les forums emploi et les salons dédiées à toutes les carrières. D'où l'idée de ce blog pour...



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