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Indiscrétions sur  les formations et les métiers qui mènent vraiment à l'emploi


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En 2016, les cabinets de conseil vont recruter environ 8000 personnes dont 4000 jeunes diplômés, soit près de 34% de plus qu'en 2015 d'après l’étude de Consult’in France - Syntec Stratégie et Management. Les consultants expérimentés sont aussi très recherchés.


Cabinets de conseil : les recrutements de jeunes diplômés encore en hausse
Avec une activité en hausse de 6,3% sur un an, le conseil reste le premier recruteur de jeunes diplômés de niveau bac+5 et en 2016, le secteur en recrutera jusqu'à 4 000, au lieu de 3 000 en 2015.

Sans surprise, la moitié sont issus d'écoles d'ingénieurs et l'autre d'écoles de commerce.
"Mais les cabinets cherchent à diversifier leurs recrutements et s’ouvrent à d'autres types de formation", indique l'étude annuelle Consul'in France – Syntec Stratégie et Management qui dresse un tableau de l'emploi dans le secteur. Les consultants commenceraient ainsi à accueillir des profils universitaires dotés de compétences pointues en finance, économie, gestion ou droit, etc.


Les profils types les plus appréciés

Le candidat coeur de cible pour les recruteurs reste cependant le diplômé d'une grande école. On exige désormais de lui ou d'elle une expérience à l'étranger au travers d’un stage ou d’une double formation, 39% de l'activité des cabinets se faisant à l’international, soit directement soit au travers de réseaux.

Faut-il le préciser, l'anglais comme langue de travail est devenu incontournable, et une troisième langue constitue un véritable avantage.


Une prime aux "bons stages", aux femmes et aux bi-nationaux

L’expérience acquise au travers de "bons" stages est bien sûr essentielle, même si celle-ci reste insuffisante pour faire d’un junior un expert. Les recruteurs savent bien qu’une période de 6 mois, ou même d’un an, dans un secteur ne façonne pas un spécialiste.

Une référence dans une entreprise prestigieuse reste cependant un élément distinctif particulièrement "vendeur" dans un CV de débutant car elle reste synonyme d’excellence. 
 
Les étudiants étrangers diplômés des écoles françaises sont très recherchés

Tous les DRH cherchant une plus grande "diversité", les femmes ont une carte à jouer puisque les nouvelles recrues comptent toujours 60% d'hommes et que  secteur vise la parité.

Enfin, si le marché continue à accorder sa préférence aux diplômes nationaux, la bi-nationalité, qui démontre l’ouverture culturelle est devenue un atout en période de mondialisation. Tout comme sont très recherchés les étudiants étrangers diplômés des écoles françaises.


Toujours un fort turnover

Cette fringale de jeunes diplômés s'explique par le fort taux de turnover des cabinets qui va de 15 à 20% des effectifs globaux, auquel il faut ajouter tout de même la croissance de l'activité. Résultat : ce n'est pas moins de 25% des effectifs du secteur (32 000 personnes) qui doit être recruté en 2016 !
 
Tous les cabinets connaissent ce phénomène et tous les secteurs sont concernés. Traditionnellement en effet, les jeunes diplômés démarrent volontiers leur carrière dans les cabinets de conseil, notamment les plus prestigieux, cette expérience étant réputée formatrice. Beaucoup apprécient aussi la vie de consultant par la mobilité et la diversité des expériences qui permettent de cerner peu à peu ses centres d'intérêt sans avoir à se fixer trop vite.

Mais les questions de salaires et les sollicitations des clients des cabinets ont vite fait de les attirer en entreprise.


Le consultant expérimenté : une denrée rare  

Conséquence : le consultant expérimenté (5 à 10 ans d’expérience) devient un "oiseau rare", d'autant qu'il doit afficher une réelle spécialité dans un voire deux domaines, avoir une expérience de prestataire, de gestion d’équipe, de management de projet, une capacité à communiquer, de la mobilité géographique, etc.
L'étude Consult’in France – Syntec Stratégie et Management note qu'il s'agit désormais d'un profil pénurique, la crise des années précédentes ayant resserré le nombre de profils expérimentés.

Les cabinets de conseil tendent donc à élargir le champ traditionnel du recrutement. Ils vont, par exemple, chercher des profils expérimentés dans d’autres métiers de services dont les codes sont proches de ceux du conseil. Par ailleurs, des projets de formation accélérée aux spécificités du conseil pour les cadres en réorientation sont en train de voir le jour au sein de plusieurs grandes écoles. Peut-être une opportunité à saisir pour certains.  


Des conditions d'emploi améliorées  

Les RH des cabinets essayent aussi de fidéliser davantage leurs jeunes talents. En 2016, comme les années précédentes, le niveau des rémunérations pour les profils junior est sensiblement au niveau de ce que proposent les autres secteurs de l’économie.

Les cabinets ont aussi fait d’énormes progrès en matière d’équilibre vie professionnelle-vie privée. Ces efforts s’avèrent payants, puisqu’au dernier classement "great place to work", les cabinets de conseil étaient sur le haut du podium. Ils ont, notamment, amélioré le cadre de travail des consultants à qui ils offrent de nouvelles perspectives professionnelles, des opportunités de monter en compétences, des carrières à l’international, etc.  


Les jeunes diplômés dans l'industrie et l'énergie, les expérimentés dans la finance

L'activité des cabinets se répartit principalement entre les services financiers (30%), l'industrie (26%), l’énergie (11%) et le secteur public (9%) mais ce ne sont pas nécessairement les spécialistes de la banque assurance qui recrutent le plus de jeunes diplômés. En effet, ce secteur a surtout besoin de profils expérimentés pour répondre aux enjeux complexes des problématiques réglementaires, de sécurité, du Big Data et de la transformation digitale.

Ce sont plutôt les cabinets implantés dans l'industrie et l'énergie qui recrutent des jeunes diplômés qu’ils forment aux spécificités de leurs clients. Les effectifs étant les plus nombreux dans les grands cabinets, c’est en principe vers eux que doivent se tourner les candidats à la recherche d’un premier emploi dans le conseil. Mais les cabinets de taille moyenne, qui bénéficient du taux de croissance relatif le plus élevé, offrent également des perspectives intéressantes.

En résumé, le conseil reste une très bonne voie pour s'insérer en entreprise et démarrer une carrière de cadre. Et encore plus pour la poursuivre si l'on a l'âme d'un vrai consultant.

Pour en savoir plus :
www.consultinfrance.fr/

Rédigé le Mardi 14 Juin 2016 | Commentaires (0) | Permalien

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Michèle Longour
Michèle Longour




Certains traînent dans les bars, d'autres fréquentent les stades ou les cinémas... Moi, je hante les journées recrutement, je fouine dans les forums emploi et les salons dédiées à toutes les carrières. D'où l'idée de ce blog pour...



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