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Pas si évident que ça, les débouchés à l'international ! La preuve : Science po Paris saborde son master des Affaires internationales pour créer une véritable école, plus professionnalisante.


Attention aux prétentions internationales
La nouvelle a été annoncée le 30 juin par Richard Descoings, le médiatique patron de Science po. L'école de la rue Saint-Guillaume remplace son master par l'Ecole des Affaires internationales de Science po ou PSIA (Paris school of International Affairs). Après avoir créé son école de journalisme, puis de droit, l'IEP poursuit sa mue.

Mais le plus intéressant pour nous est d'analyser les causes de ce changement : Science po ne cache pas que les débouchés de son master d'Affaires internationales sont à la traîne par rapport aux autres masters. L'enquête réalisée en 2009 sur les jeunes diplômés en 2008 le montre clairement : sur les 124 diplômés du master Affaires internationales, 26 sont encore en recherche d'emploi un an après, soit 20%. 20% de chômeurs parmi des étudiants bardés d'un des plus prestigieux diplôme qui soit, voilà qui pose question, non ?

Débouchés très limités dans la diplomatie et les relations internationales

Richard Descoings ne fait d'ailleurs pas mystère de ces difficultés, et il détaille dans son blog avec le nouveau directeur de la PSIA la démarche pragmatique qui a été la leur pour identifier de vrais débouchés pour ce type de formation.

Résultats : il s'avère que les débouchés les plus nobles dont pourraient rêver des diplômés de science po, dans la diplomatie ou les relations internationales, restent très très limités...
Un certain développement de l'humanitaire et sa professionnalisation va conduire à la création d'un master, mais pour le reste, les vrais débouchés sont à rechercher dans l'économie réelle... où l'on retrouve, à nouveau, les grandes entreprises multinationales ou la finance. Un nouveau master "International project finance" est donc créée dans l'école de Science po, et en 2011, un autre sur les problématiques énergétiques à l'international.

 

Restez pragmatiques

Moralité : si vous rêvez d'une carrière à l'international, veillez à vous forger une première spécialité : marketing, finance, gestion, management, ingénierie, et ne comptez sur votre profil international que comme un atout supplémentaire...

Et méfiez-vous des diplômes et des formations aux dénominations pompeuse mais aux contenus flous. Rappelons aussi que quelques diplômes et formations moins glamour qu'un master de sciences po vous propulseront souvent plus facilement vers l'emploi international : ainsi l'excellent BTS commerce international, ou les formations professionnelles du secteur transport-logistique (par exemple celles de l'ISTELI).

Autre piste qui a le vent en poupe en ce moment : les contrats de volontariat international en entreprise (VIE) que les entreprises utilisent de plus en plus  comme des pré-recrutements et peuvent vous assurer six mois de mission passionnante sur tous les continents.

Rédigé le Mardi 6 Juillet 2010 | Commentaires (2) | Permalien

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Commentaires

1.Posté par Anissa le 23/04/2014 13:00
Je ne peux que confirmer le contenu de cet article intéressant. Bon nombre de mes anciens camarades se sont lancés dans un cursus en "Relations internationales" dans l'objectif de rejoindre de prestigieux organismes comme l'OTAN, l'ONU ou l'Union européenne. Force est de constater qu'au sein de ces OI, les places sont très très rares et les candidatures....beaucoup trop nombreuses. Pour un seul poste à pourvoir, il arrive que parfois les candidats soient 200 voire 300 à se disputer le poste. Vous avez parfaitement raison pour les formations et diplômes aux "dénominations pompeuses"...c'est souvent celles-là qui sont le moins porteuses...

2.Posté par Vincent le 13/02/2016 00:22
Avec ma license obtenue en Relations internationales et droit international à Montréal, j'ai eu la chance de n'avoir absolument aucun débouché dans mon domaine. Beaucoup de travail, beaucoup de réflexions académiques et absolument aucune habileté utile reliée à l'emploi chez un quelconque employeur. Morale de l'histoire les enfants, ne vous fiez jamais aux académiciens pour vous aider à choisir une branche d'études: ils ont bien souvent aucune idée de ce qui se passe à l'extérieur des murs de leurs institutions.

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Michèle Longour
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Certains traînent dans les bars, d'autres fréquentent les stades ou les cinémas... Moi, je hante les journées recrutement, je fouine dans les forums emploi et les salons dédiées à toutes les carrières. D'où l'idée de ce blog pour...



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