Une jeune reporter d'images filme l'exil sans fin des réfugiés kurdes




Inès Kheireddine, une jeune reporter diplômée de l'EICAR, a remporté un prix récompensant les espoirs du journalisme dans la catégorie télévision. Elle a réalisé un reportage évoquant l'exil du peuple kurde.




Image du reportage sur les réfugiés kurdes réalisé par Inès Kheireddine.
Image du reportage sur les réfugiés kurdes réalisé par Inès Kheireddine.
Qui comprend, aujourd'hui, les raisons de l'exil du peuple kurde, pris dans l'imbroglio des conflits et des tensions au Moyen-Orient ?

Présents à la fois en Irak, en Turquie et en Syrie, les Kurdes sont sans Etat depuis plus de 1000 ans. "Ce sont en quelque sorte des réfugiés depuis toujours", souligne Inès Kheireddine. En 2016, elle achève ses études de Journaliste reporteur d'images à l'Ecole internationale de création audiovisuelle et de réalisation (EICAR) et cherche un sujet de reportage.

Un documentaire d'Arte lui fait découvrir l'histoire des Kurdes. En France, ce sont les principaux occupants du camp de réfugiés de la Linière, situé près de Dunkerque et bâti en 2016. Auparavant, ils campaient dans la forêt. Inès a trouvé son sujet. Elle ne va pas filmer des "réfugiés" en général, mais s'intéresser à des migrants kurdes de ce camp.

Au départ, elle réalise un documentaire de 13 minutes intitulé "Kurdes : l'exil sans fin". Puis pour postuler au Prix des jeunes reporters François Chalais (catégorie télévision), elle ne retient que 2 minutes et zoome sur l'histoire d'une mère et de ses deux fils. Et elle remporte le prix dans la catégorie télévision !

Le reportage télé  vainqueur du Prix Jeunes reporters François Chalais


Tisser des liens et raconter des histoires particulières

"Au fil de mes venues au camp, j'ai tissé des liens, notamment grâce au traducteur kurde qui m'a accompagnée pour les interviews, raconte Inès sur le site web de l'EICAR. Il me semblait important de réaliser les interviews de manière intimiste afin que les intervenants soient plus à l'aise pour parler mais il a souvent fallu faire sans ce cadre car il y avait beaucoup de personnes autour de la caméra, intriguées par ce qu'il se passait."

Inès est aussi frappée par la poésie avec laquelle les intervenants évoquent leur histoire. "C'est ainsi que j'ai rencontré Roonak et son fils Beshwar, musicien qui met en avant l'amour de son identité kurde et la musique comme échappatoire."

En somme, Inès choisit de raconter l'histoire d'une mère inquiète et d'un fils pétri d'espoir. De nous faire rencontrer des personnes bien réelles, belle leçon de journalisme.

Signalons que le camp de la Linière où le tournage a eu lieu a été ravagé par un incendie en avril 2017.

Une formation de Journaliste reporter d'images (JRI)

Inès Kheireddine a été diplômée en 2016 de la formation Journalisme Reporter d’Images de l'EICAR. Le prix François Chalais va lui permettre d'intégrer France Télévisions pour trois mois, une belle opportunité pour une jeune reporter.

L'EICAR est une école privée formant aux métiers de l'audiovisuel, du journalisme, du cinéma et du son. Elle prépare aux BTS audiovisuel, Métiers du son, et gestion de production. Elle propose un mastère de production audiovisuelle accessible après un bac+3, une formation de scénariste, et une formation de Journaliste reporter d'images (JRI).

Rens. : www.eicar.fr/


1 Mai 2017
la rédaction

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