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Une enquête sur l'insertion des diplômés de l'université



Le ministère de l'Enseignement supérieur a publié à l'automne 2010 la première enquête nationale sur l'insertion des étudiants ayant un master de l'université. Trente mois après avoir obtenu leur diplôme, plus de 90% d'entre eux ont un emploi.





Une enquête sur l'insertion des diplômés de l'université
Longtemps suspectées de ne pas conduire à l'emploi, les université françaises n'avaient jusque-là aucun chiffre à fournir aux étudiants quant à leurs chances d'insertion professionnelle, contrairement aux grandes écoles qui suivent leurs diplômés.

L'enquête réalisée par le ministère de l'Enseignement supérieur entre décembre 2009 et juillet 2010 est d'autant plus intéressante. Elle a porté sur les étudiants qui ont obtenu leur master en 2007 dans l'ensemble des universités françaises et les diverses disciplines. Trente mois après, avaient-ils un emploi ? Étaient-ils en CDD, en CDI, en intérim ? Travaillaient-ils pour le public, le privé et dans quel secteur ?

Une insertion proche de celle des grandes écoles !

Globalement, toutes disciplines et universités confondues, au niveau national, le chiffre est plutôt bon : 91,4% des étudiants ayant obtenu un master ont un emploi trente mois après. Un chiffre comparable à celui des grandes écoles (92%) ! Ceci englobe toutefois toutes les catégories de contrat et tous les types d'emploi et n'indique pas si les diplômés travaillent sur un poste correspondant à leur qualification.

Il y a sur ce point des différences sensibles entre les disciplines et c'est un des aspects les plus intéressants de l'enquête de montrer qu'il y a des filières plus "sûres" que d'autres pour l'emploi, ou qui conduisent plus facilement à des emplois stables de cadres.

Lettres, Langues, Arts : une insertion moins bonne

Une enquête sur l'insertion des diplômés de l'université
Ainsi, le domaine "Droit, Économie, Gestion" est assez homogène en terme d’insertion, avec des taux allant de 91% (économie) à 92,6% (gestion) comme en termes de taux d’emplois stables ou de pourcentage de cadres ou professions intermédiaires parmi les emplois occupés. Les disparités se situent plutôt au niveau des employeurs de ces diplômés (forte proportion de fonction publique en droit, d’entreprises privées en gestion).

Le domaine "Lettres, Langues, Arts" (LLA) se caractérise par des conditions d’insertion moins bonnes : un taux d’insertion plus faible que la moyenne (87% contre 91,4%), un taux de temps partiel nettement plus élevé (16% contre 6%), une part de cadres et professions intermédiaires et un taux d’emplois stables plus faibles. Il faut en tenir compte si vous vous engagez dans ce type de filière : mieux vaut bâtir vite un projet professionnel réaliste, soit en acquérant une double compétence (par exemple langues et droit), soit en empruntant une passerelle pour se professionnaliser et entrer en entreprise ou dans la fonction publique (concours, formation par alternance, etc.)

Les "Sciences humaines et sociales" se caractérisent par une très forte hétérogénéité entre disciplines. Le taux d’insertion est très élevé en psychologie (94%), mais il s’agit souvent (39%) d’emplois à temps partiel et moins de deux tiers des emplois sont des emplois stables.
A l’inverse, le taux d’insertion est relativement faible en histoire et géographie, pour un taux de temps partiel presque deux fois plus élevé que la moyenne et un taux de cadres et professions intermédiaires inférieur à la moyenne.

L'informatique et les sciences de l'ingénieur en tête

Une enquête sur l'insertion des diplômés de l'université
Sans surprise, ce sont deux disciplines scientifiques qui remportent la palme : l'informatique a le taux d'insertion le plus élevé (plus de 96%) et les sciences de l’ingénieur (93%). Les emplois occupés sont souvent des emplois de cadres ou professions intermédiaires (90% en sciences de l’ingénieur et 92% en informatique) et les taux de temps partiel sont faibles.

Les conditions d’insertion sont plus difficiles en sciences de la vie et de la terre, avec un taux d’insertion inférieur de quatre points à la moyenne du domaine et de trois points à la moyenne d’ensemble. Les jeunes filles, qui s'interdisent souvent les sciences dites "dures" ou l'informatique mais sont très nombreuses en biologie doivent absolument prendre cela en compte !

L’agrégat des "sciences fondamentales" présente un taux d’insertion légèrement inférieur à la moyenne (90%), en raison du faible taux d’insertion constaté pour les diplômés de chimie (86% contre 94% en mathématiques et 93% en physique). Comme pour l’informatique et les sciences de l’ingénieur, les emplois occupés sont souvent des emplois de cadres ou professions intermédiaires (86%) et les taux de temps partiel sont faibles (2%).

Les petites universités de province bien placées

L'ensemble des résultats de l'enquête vous donne aussi les chiffres par académie et par université : on n'y trouve toutefois pas de différence sensible entre les établissements, les "petites universités" de province comme Pau, La Rochelle ou Angers ayant de bons résultats. "Elles sont plus ouvertes sur le monde économique, plus attentives au devenir de leurs étudiants, et, contrairement à ce que j'entends souvent, elles sont dans une vraie dynamique d'échanges avec leur territoire, a indiqué Valérie Pécresse dans une interview au Figaro. Certaines font même mieux que les universités reconnues internationalement, qui considèrent parfois que leur réputation suffit".

Le plus important pour réussir son insertion est donc de choisir une filière pouvant apporter des compétences recherchées en entreprise (2 étudiants sur 3 travaillent dans le privé), notamment dans les secteurs en expansion comme celui des nouvelles technologies. Et de former assez vite un projet professionnel.

Notez aussi que ces chiffres encourageants portent sur les étudiants ayant réussi leur master et décroché un bac+5 : attention aux études universitaires stoppées à bac+2, bac+3 ou bac+4, notamment dans des filières peu professionnalisantes comme la psychologie, l'histoire ou l'art, qui vous lâchent sur le marché du travail avec peu de compétences et vous condamnent aux petits boulots. Si vous voulez faire des études courtes ou n'êtes pas sûr de pouvoir aller jusqu'au master, passez par des diplômes professionnalisants intermédiaires comme le BTS, le DUT ou la licence professionnelle, ou reprenez une formation en alternance pour rentrer dans un secteur qui recrute comme la banque ou l'assurance.

Lire aussi :
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Rédigé par le Lundi 6 Décembre 2010

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