Plan Campus : 19 universités retenues pour être rénovées


Ils ont gagné le jackpot ! Six projets regroupant 19 universités françaises situées en province ont été retenus pour bénéficier du financement exceptionnel de cinq milliards d'euros destiné à les rénover. Chaque projet regroupe des facs, des écoles et des organismes de recherche.




Valérie Pécresse, ministre de la Recherche et de l'Enseignement supérieur
C'est cet hiver, suite à la grogne des étudiants après le vote de loi LRU sur l'autonomie des universités, que le gouvernement avait annoncé qu'il allait consacrer cinq milliards d'euros à la rénovation des universités françaises (lire notre article) souvent fort délabrées : facs, logements étudiants, locaux dédiés à la recherche ou à l'enseignement. Un effort considérable que l'Etat n'avait pas fait depuis longtemps !
Pour répartir ce budget, il a été demandé aux universités de présenter des projets aptes à redynamiser les campus existants. Le ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur veut en effet faire plus que passer un coup de peinture : il cherche à créer des pôles dynamiques et attractifs pour les chercheurs et les entreprises du monde entier. Le plan Campus a donc lancé un appel à projets. En tout, 46 dossiers ont été déposés le 30 avril 2008 par 70 universités et un comité indépendant les a examinés.

Les six projets retenus par le plan Campus

Strasbourg II
Les six projets retenus sont tous situés en province dans les villes de Bordeaux, Strasbourg, Grenoble, Lyon, Toulouse et Montpellier :
- université de Bordeaux pour le site de Talence-Pessac-Gradignan
- projet "Grenoble, université de l'innovation" (universités Joseph Fourier, Pierre Mendès-France, Stendhal, et INPG)
- projet "Lyon cité Campus" pour les campus Charles Mérieux et La Doua
- projet des universités de Montpellier I, II et III
- projet des universités de Strasbourg I, II et III (dont la fusion est prévue au 1er janvier 2009), uniquement pour le campus "Historique-Esplanade"
- université de Toulouse, uniquement pour les sites de Rangueil et Toulouse-centre.
En tout, ces projets impliqueront 19 universités, 17 écoles et tous organismes de recherche qui s'y rattachent. Ils concerneront 340 000 étudiants et 13 000 chercheurs.

Que deviennent les projets non retenus ?

Tout n'est pas perdu pour ceux qui n'ont pas été retenus. D'abord, quatre autres projets doivent encore être sélectionnés d'ici à juillet La ministre a notamment cité sept villes, dont "le projet mériterait d'être amélioré" et qui arrive juste derrière les six gagnants. Il s'agit de Marseille, Lille, Nancy, ainsi que pour la région parisienne, Saclay, Aubervilliers, Paris-centre et Créteil-Marne-la Vallée.
Ensuite, si les cinq milliards de crédits exceptionnels vont être épuisés par les projets lauréats du plan Campus, il reste les crédits "normaux", "qui vont permettre de continuer à investir dans les universités des villes moyenne", a déclaré la ministre. "Les projets des ville moyennes vont gagner à cette opération. (...) la réflexion stratégique qu'elles ont menée, qui a été de très grande qualité, va permettre d'envisager les perspectives de leur immobilier dans les 10-20 prochaines années", a-t-elle affirmé.
Et Paris ? Valérie Pécresse s'est étonnée qu'aucune de ses facs ne figurent dans les gagnants. La faute peut-être au problème immobilier. Elle a annoncé la création d'une commission pour travailler sur le dossier de la capitale avec la mairie de Paris qui a elle aussi des projets.



Rédigé par le Vendredi 30 Mai 2008
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