Pierre Legrand et les trois autres otages du Niger libérés


Les quatre otages français détenus au Niger depuis trois ans par AQMI ont été libérés le 29 octobre 2013. Daniel Larribe, Thierry Dol, Marc Feret et Pierre Legrand, le plus jeune d'entre eux dont nous avions suivi l'histoire.




François Hollande annonce la libération des otages d'Arlit, le 29 octobre 2013.
Soulagement et joie des familles, mardi 29 octobre 2013, à l'annonce de la libération des quatre Français détenus par AQMI par François Hollande en personne.

Daniel Larribe, Thierry Dol, Marc Feret et Pierre Legrand avaient été enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre 2010 à Arlit, dans le nord du Niger où ils travaillaient certains pour Areva d'autres pour une filiale de Vinci sur un site d'extraction d'uranium. Trois autres personnes avaient aussi été enlevées avec eux, dont Françoise Larribe, l'épouse de Daniel, un Togolais et un Malgache : ces trois otages avaient été relâchés en février 2011 tandis les quatre Français étaient restés aux mains de leurs ravisseurs.

Liés à Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), ceux-ci avaient vite fait connaître leurs revendications : d'abord le retrait des trouves françaises d'Afghanistan ! Puis en mars 2011, ils avaient aussi réclamé une rançon astronomique de 90 millions d'euros. A plusieurs reprises, les ravisseurs avaient fait parvenir des vidéos montrant les otages vivants mais sous la menace d'hommes armés.

Pierre Legrand, un jeune pro pris dans la tourmente durant son VIE

Il a sans doute fallu de longs mois de travail aux spécialistes du Quai d'Orsay pour rentrer en contact avec les ravisseurs. En 2013, l'intervention de la France au Mali avait stoppé les négociations et fait perdre courage aux familles des otages. En France pourtant, la mobilisation a peu à peu grandi. Après un silence prudent, les familles et des comités de soutien s'étaient mobilisés pour que les "otages du Niger" ne soient pas oubliés.

Reussirmavie vous avait donné des nouvelles régulières de Pierre Legrand,  jeune pro âgé de 25 ans au moment de son enlèvement. Sa famille vit à Couffé, en Loire-Atlantique.

Diplômé de l'ESITC Cachan, une école d'ingénieurs en BTP, il travaillait pour Satom, la filiale de Vinci. A sa sortie de l'école, il avait sans problème trouvé un CDI de conducteur de travaux chez Vinci, mais avait souhaité partir à l'étranger, pour découvrir d'autres horizons, et avait opté pour cette mission sur le site nigérien d'Imouraren, en plein Sahara, dans le cadre d'un Volontariat international en entreprise (VIE).

La veille de son enlèvement, il devait rentrer en France pour trois semaines de vacances, mais une tempête de sable l'a obligé à rester à Arlit, juste la nuit où les hommes d'Al Qaïda ont débarqué. Pierre va maintenant retrouver sa famille, ainsi que les trois autres otages.

Sept autre Français sont encore détenus comme otages dans le monde.



Rédigé par la rédaction le Mardi 29 Octobre 2013
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