Jeux paralympiques de Tokyo : plus de 4000 sportifs défient leur limites

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Du 24 août au 5 septembre, les 16èmes Jeux paralympiques prennent le relais des JO à Tokyo. Plus de 4000 sportifs, dont 138 Français, vont tenter de donner le meilleur, malgré le handicap mais aussi en dépit du Covid qui flambe au Japon.




Derrière chaque visage, dans chacune des 160 délégations nationales qui ont fait leur entrée dans le stade ce 24 août 2021, il y a une histoire singulière. 

En effet les 4400 sportifs paralympiques qui s'affrontent jusqu'au 5 septembre dans 22 disciplines sportives - de l'athlétisme au rugby en fauteuil en passant par le tennis, le cyclisme, la para-nage ou le tir à l'arc - font montre d'une incroyable diversité.

Par les épreuves d'abord : dans chaque sport,  les athlètes sont classés dans des catégories de compétition en fonction de l'impact de leur déficience sur les performances, et aussi de leur nombre. Ainsi, dans l'épreuve reine d'athlétisme du 100 mètres, on compte pas moins de 16 catégories pour les hommes !

Ensuite, certains ont un handicap de naissance, d'autres ont été accidentés ou victimes de maladie. Ce qui explique peut-être les grands écarts d'âge, de 14 à 67 ans !

A 14 ans, la cadette des Jeux est une para-nageuse ougandaise

A 14 ans, l’Ougandaise Husnah Kukundakwe est la cadette de ces jeux paralympiques de Tokyo où elle dispute, en para-nage, le 100 mètres.

Née en 2007 sans avant-bras et avec une déformation à la main gauche, elle a commencé à nager à l'âge de trois ans. Puis elle a décidé de s'entrainer sérieusement après avoir vu son cousin gagner une course dans un gala d'école. 

Tout en suivant ses cours, elle s'entraine aujourd'hui avec des nageurs valides. Husnah est suivie par des milliers d'adolescents de son pays sur les réseaux sociaux, et dit avoir gagné une immense confiance en elle !


Claire Supiot, 53 ans, ancienne nageuse olympique devenue para-nageuse

© Claire Supiot Twitter
A l'opposé de l'échelle des âges, le tireur slovène Franc Pinter est, à 67 ans, le vétéran, et presque un habitué des jeux paralympiques puisqu'il y participe pour la 8ème fois !

Mais il faut aussi évoquer Claire Supiot, Française de 53 ans qui a déjà participé aux JO de Séoul en 1988, à l'âge de 20 ans dans l'épreuve de natation du 200 mètres papillon.

33 ans plus tard, on la retrouve aux Jeux paralympiques, au départ des 100 m et 400 m nage libre, du 200 m quatre nages et du 100 m papillon. Entre-temps, en 2008, Claire a découvert qu'elle était atteinte de la maladie de Charcot-Marie Tooth qui provoque une dégénérescence des muscles.

Loin de se laisser abattre, elle a repris la para-natation au club d'Angers où elle vit et s'est entrainée intensément pour se qualifier pour ces jeux. Mère de trois grands enfants et grand-mère, elle travaille aussi aux ressources humaines de son département du Maine-et-Loire pour l'accueil des personnes handicapées.


Emmanuelle Morch, 31 ans, championne de tennis-fauteuil

Autre figure inspirante de l'équipe de France paralympique, Emmanuelle Morch, 31 ans, joueuse de tennis-fauteuil.

Sportive dans l’âme, la francilienne a pratiqué de multiples sports en compétition jusqu'à un accident de snowboard, en 2008, qui l'a privée de ses jambes.

Très volontaire, la jeune femme se lance alors dans le tennis, sport qu'elle ne pratiquait pas jusque-là ! Elle monte très vite dans les classements jusqu'à ses premiers jeux paralympiques à Rio en 2016.

Sur le plan professionnel, Emmanuelle est tout aussi déterminée : ingénieure diplômée de l'Ecole centrale, elle est cadre au marketing de L'Oréal, qui la sponsorise pour ces jeux.

Son interview réalisée en 2018 :


Et aussi des sportifs paralympiques réfugiés !

Lors de la cérémonie d'ouverture, ils sont entrés en premier dans le stade : Le Comité international paralympique a eu la bonne idée de nommer six athlètes pour représenter "l'équipe paralympique des réfugiés". 

Parmi eux, une femme et cinq hommes, qui concourent en athlétisme, natation, canoë et taekwondo.

Le lanceur de disque Shahrad Nasajpour et le nageur Ibrahim Al Hussein, ont déjà participé aux Jeux paralympiques de 2016 en tant qu'athlètes indépendants. 

A Tokyo, la compétitrice d'athlétisme Alia Issa est devenue la première femme à faire partie d'une équipe de réfugiés aux Jeux paralympiques. 

L'équipe est complétée par le taekwondoka Parfait Hakizimana, le canoéiste Anas Al Khalifa et le nageur Abbas Karimi


Les champions paralympiques français à suivre

Marie-Amélie Le Fur au meeting de Paris en 2014 © Wikimedia Commons
Et dans l'équipe de France, qui sont les champions les plus connus à suivre ?

Double médaillée d'or à Rio en 2016 au saut en longueur et au 400 m, Marie-Amélie Le Fur va tâcher de renouveler ses exploits pour achever sa carrière sportive  à Tokyo...

Autre champion remarquable, Stéphane Houdet, porte-drapeau de l'équipe de France, qui participe à ses 4ème Jeux paralympiques en tennis-fauteuil. Amputé après un accident de moto, Stéphane s'est tourné vers le tennis qu'il pratiquait dans sa jeunesse. Il a déjà accroché à son tableau cinq médailles, dont deux en or en double. Mais à 50 ans, il lui manque encore l'or en simple.

Vous aimez le cyclisme ? Alors, vous pourriez suivre le jeune Breton Dorian Foulon, 23 ans, qui participe à plusieurs épreuves sur route et rêve d'être le premier sportif handicapé à faire le Tour de France.

Egalement le cycliste Alexandre Léauté, 21 ans seulement, qui a fait une entrée fracassante dans ces jeux en remportant la médaille d'or en poursuite individuelle... 

Suivre le programme, les résultats et découvrir d'autres champions

Vous aimeriez découvrir l'histoire d'autres sportifs paralympiques ? Les jeux de Tokyo vous en donnent l'occasion.

Pour suivre les programmes au jour le jour, découvrir des portraits en vidéo ou revoir les épreuves, connectez-vous sur le site officiel :
https://olympics.com/tokyo-2020/paralympic-games/

ou sur https://france-paralympique.fr/
 



Rédigé par la rédaction le Jeudi 26 Aout 2021
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