Incivilités à la SNCF : une campagne en mode humour et des emplois d'avenir


La SNCF lance le 3 décembre une campagne insolite contre les incivilités, ces "petits" acte d'impolitesse pas si petits. Mieux : elle va créer une centaine d'emplois d'avenir, en recrutant des jeunes pour être médiateurs et traquer les incivilités à bord des trains.




Mégot géant à Lyon, dans la gare.
A Lyon, c'et un mégot géant écrasé dans le hall de la gare SNCF et à la gare Saint-Charles de Marseille, un beau chewing-gum collé sur le trottoir. Beurk ! Mais vous : cela ne vous arrive-t-il pa de jeter vos chewing-gums par terre, d'écraser vos mégots en vitesse sur le quai, de mettre vos jambes sur la banquette d'en-face ou de passer un tout petit coup de fil alors que vous êtes dans le train ?

Oui bien sûr, c'est un petit coup de fil, un petit chewing-gum, un petit mégot... Pourtant, "il n'y a pas de petites incivilités", proclame le slogan de la campagne de com lancée par la SNCF. La compagnie veut s'attaquer à ce problème qui englobe aussi les malveillances, les insultes, les violences et les détériorations. Au total, une somme de "petites choses" qui empoisonnent la vie des usagers et des cheminots et finit par coûter chaque année 35 millions d'euros.

"Ce sont des choses sérieuses et il n'est pas possible que les incivilités se développent dans les services publics. On le dit tous, il y a en a assez", a déclaré le 3 décembre le président de la SNCF, Guillaume Pepy, interrogé sur BFMTV et RMC. La campagne, déployée notamment sur le site pasdepetiteincivilite-sncf.com donne la parole aux usagers dans de petits films plutôt sympas qui pointent le sans-gêne et par là, l'irrespect des autres.

Des emplois d'avenir de médiateurs dans les trains

Mais ce n'est pas tout. "Nous allons embaucher une centaine "d'emplois d'avenir" pour avoir des médiateurs sociaux le samedi après-midi et le mercredi lorsque les jeunes, les groupes sont dans les trains", a précisé M. Pepy sur BFMTV et RMC.

Rappelons que les emplois d'avenir sont des emplois créés par certaines entreprises publiques et associations pour les jeunes de 16 à 25 ans sans emploi ou sans formation et issus de quartiers difficiles. Il s'agira pour eux d'engager le dialogue et de dire "non, on ne fume pas dans le train, on ne met pas les pieds sur la banquette, on ne détériore pas le matériel parce que ce matériel c'est le vôtre", a expliqué le patron de la SNCF.

Les pieds sur la banquette, c'est 45 euros

La SNCF va aussi intensifier le nettoyage des trains pendant la circulation... et les amendes pour incivilités.

Outre les médiateurs affectés à la prévention, la SNCF compte en effet 2700 cheminots chargés de la répression des actes de malveillance.

"Cela fait partie de leur métier que de mettre des amendes", a expliqué M. Pepy qui a rappelé le tarif : "Les pieds sur la banquette c'est 45 euros, fumer alors que c'est interdit c'est 68 euros et, pire encore, tirer le signal d'alarme sans raison, ce qui est le plus grave parce que ça perturbe des milliers de voyageurs, ça coûte entre 165 et 700 euros", a-t-il souligné.

De grosses amendes, parce ce ne sont pas de "petites" incivilités mais un gros manque de respect des autres.


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Rédigé par la rédaction le Lundi 3 Décembre 2012
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