Ecoles de commerce : un nouveau rapprochement crée France Business School


Quatre business schools de province (les ESC d'Amiens, Brest, Clermont et l'Escem Tours et Poitiers) ont décidé de former un seul établissement dès le début 2013 : France Business School (FBS). Un nouveau rapprochement dans l'univers des écoles de commerce françaises.




Le logo de la nouvelle FBS.
Décidément, les rapprochements se multiplient dans l'enseignement supérieur français : écoles d'ingénieurs, universités, et depuis quelques mois, écoles de commerce. En 2009 déjà, l'ESC Lille et le Ceram de Nice fusionnaient pour fonder Skema. En janvier 2012, c'est BEM Bordeaux et Marseille qui annonçaient leur rapprochement, rejointes par l'ESC de Pau.

Mais la fusion des groupes Sup de Co Amiens, ESC Bretagne Brest, ESC Clermont et l'ESCEM Tours-Poitiers est la plus importante en nombre d'étudiants concernés. Ces quatre "petites" écoles de province se font en effet "hara kiri" pour donner naissance à France Business School (FBS), qui ambitionne de devenir un poids lourd du secteur.
Présentée à la presse en grande pompe à l'hôtel Crillon le 22 mai 2012, FBS formera un ensemble de 7000 étudiants répartis sur les cinq campus des quatre écoles fondatrices. Elle comptera 170 professeurs et aura un budget initial de 65 millions d'euros (le cinquième des business schools françaises), qui pourrait monter à 100 millions si les pourparlers en cours avec d'autres écoles aboutissent.

La fin de l'école de commerce de papa

Pourquoi cette course à la taille ? Tout simplement parce que la compétition (mondiale) entre écoles pour obtenir des accréditations, embaucher des enseignants étrangers prestigieux, et nouer des partenariats à l'international avec de grandes universités exigent des moyens de plus en plus importants que les "écoles de commerce" de papa avaient de plus en plus de mal à réunir.


France Business School : pour qui et quand ?

Vous voulez savoir quand la nouvelle école ouvrira ses portes ? Elle sera opérationnelle pour les concours d'admission 2013. Comme ses fondatrices, le "programme grande école" sera accessible sur concours après deux ans de classes préparatoires, et il durera trois ans.

Patrick Molle, directeur général de l'EMLyon pendant plus de 16 ans, deviendra son directeur général dès le 1er septembre 2012.

Quand à la pédagogie et au projet de l'école, comme l'explique François Duvergé, il sera franchement axé sur l'entrepreneuriat, le management, et tâchera de développer une pédagogie très participative accordant une grande importance aux "compétences comportementales".

Mais il faudra attendre d'en savoir un peu plus pour juger de la "désirabilité" de FBS. Face aux cinq "grandes" que sont HEC, l'Essec, l'Edhec, ESCP Europe et l'EM Lyon, FBS va devoir se créer une notoriété pour attirer les étudiants qui hésitaient de plus en plus à intégrer une "petite école". L'effet de taille va certes lui faire gagner automatiquement quelques places dans les fameux classements, mais restera à créer cet "autre chose" qui fait la réputation et l'esprit d'une école.




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Rédigé par le Mercredi 30 Mai 2012
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