Cap à l'Ouest : trois jeunes diplômés traversent l'Atlantique sans GPS


Benjamin, Louis et Thomas ont pris le départ, le 16 novembre, d'une transatlantique à la voile sans GPS et en autonomie énergétique. Le projet "Cap à l'Ouest" veut porter un message de respect de l’environnement maritime à la veille de la COP21.




Après trois mois de préparation intense, ils ont largué les amarres et quitté Saint-Malo à bord de leur monocoque, un Bongo de 8,70 mètres.

A bord, Benjamin, Louis et Thomas. Les trois comparses du projet "Cap à l'Ouest" veulent rejoindre la Martinique, mais en complète autonomie énergétique et sans l'aide d'aucun logiciel de navigation. Seule concession au modernisme : un téléphone satellitaire.

"Nous considérons tous les trois la mer comme l'un des derniers terrains de jeu où l'on peut encore se sentir en totale liberté et en parfaite harmonie avec les éléments, explique Benjamin Ferré, diplômé de Skema Business School en 2014. Seulement, c'est de moins en moins le cas. Il suffit de regarder la dernière péripétie de notre parrain, Yvan Bourgnon lors de la transat Jacques Vabre, qui a percuté un container au large du Cap Finistère".

Une soif d'adrénaline et un message pour le respect de l'environnement maritime

Benjamin est un fan d'aventure : durant ses études chez SKEMA, il a déjà fait un tour du monde en stop et en solitaire, à la rencontre des anciens diplômés de l'école dans 21 pays sur trois continents.

Avec Cap à l'Ouest, il repart pour "l'amour de la voile et par soif d'adrénaline"; mais pas seulement. Les trois navigateurs veulent porter un message de "respect de notre environnement maritime" : "Nous souhaitons sensibiliser les plus jeunes générations aux enjeux qui seront les nôtres, mais aussi les leurs, lors des décennies à venir".

Avant le départ, l'équipage est donc intervenu auprès de collégiens aux Cordeliers à Dinan et il prévoit de le faire à nouveau en Martinique. Et puis, cette transat à l'ancienne pense aussi à la COP21 : "Une équipe sera à terre pour relayer notre message et tenter de faire du bruit autour de ce défi. Nous cherchons d’ailleurs à nous rapprocher de personnalités afin d’associer notre projet original à un ancrage réel à terre", expliquent-ils.


Pour préparer l'aventure, les jeunes diplômés n'ont pas chômé. Durant 3 mois, ils ont rassemblé tout une équipe pour trouver un bateau, convaincre les entreprises de les suivre à hauteur de 40 000 euros, préparer le bateau, se former à la navigation au sextant, etc.

Plusieurs sponsors, dont SKEMA, soutiennent "Cap à l'Ouest" à hauteur de 75% du budget et une campagne de crowdfunding sur kisskissbankbank a permis de financer notamment l'achat du matériel énergétique nécessaire au voyage : un hydro-générateur pour le bateau, un panneau solaire et un spinnaker neuf.

6500 km au sextant et aux étoiles !

Après avoir quitté la Bretagne, il vont pour l'instant mettre le cap au Sud, puis traverser le Golfe de Gascogne, faire escale aux Canaries avant de mettre le "Cap À l'Ouest", direction : les Antilles !

Un périple de plus de 3500 milles (6500 kilomètres) à parcourir au sextant et aux étoiles, une technique de navigation vieille comme le monde, et pourtant de moins en moins utilisée. Une prise de risque indéniable d'où le parrainage que leur a accordé Yvan Bourgnon, qui a fait lui aussi une transat sans GPS sur un catamaran.

Leur défi vous intéresse ? Vous pouvez suivre l'équipage de Cap à l'Ouest :
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- et aussi sur sa chaîne Youtube
 



Rédigé par la rédaction le Mardi 17 Novembre 2015
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