Australie : un visa qui permet d'étudier puis de travailler !


L'Australie ouvre grand les portes aux étudiants internationaux et leur offre même, à partir de 2012, la possibilité de rester travailler deux à quatre ans en Australie après avoir eu leur diplôme. Une nouvelle opportunité unique au monde...




Photos : James Cook University. Le campus de Townsville
L'Australie n'est pas seulement le paradis des surfers et des amateurs de grands espaces... L'île-continent de l'hémisphère sud est un aussi un pays ultra-moderne en forte croissance (+ de 3% en 2011), à faire pâlir d'envie les dirigeants de la vieille Europe. Ajoutez à cela un faible taux de chômage (5,2% en 2010) dans un pays de 22 millions d'habitants grand comme 14 fois la France, et vous comprendrez pourquoi, à l'automne 2011, le gouvernement australien a décidé d'ouvrir encore plus grand les portes aux jeunes internationaux en modifiant le visa étudiant.

Désormais, après un bachelor (équivalent d'une licence) ou un master décroché en Australie, un étudiant pourra rester travailler jusqu'à deux ans, et même jusqu'à quatre ans s'il a un diplôme supérieur (master recherche, doctorat, etc.). Son visa étudiant, qui jusqu'en 2011 s'achevait à l'obtention du diplôme, devient automatiquemen un "post study work visa" !
D'autre part l'étudiant garde le droit de travailler parallèlement à ses études, à raison de 40 heures sur deux semaines, ce qui équivaut à un travail à mi-temps, et à temps plein pendant les vacances.

"Beaucoup d'étudiants européens regrettaient de ne pouvoir rester travailler en Australie, c'est donc une bonne nouvelle et une opportunité assez unique dans le monde", assure Odile Smadja, de l'organisme AustralieMag. Un atout de plus en tout cas pour les études en Australie, qui en comptent déjà un paquet.

Tout savoir sur les universités australiennes

L'enseignement supérieur australien est structuré autour de 39 grandes universités, publiques et privées, toutes de bon niveau. Certaines arrivent même en très bonne place dans les fameux classements internationaux, bien avant  les meilleures universités ou grandes écoles françaises.

En 2010, le classement mondial des universités (QS World University Rankings) a classé 13% des universités australiennes au top 50.


Parmi elles, le "groupe des 8" premières universités australiennes sont des campus de rang mondial, accueillant les étudiants les plus brillants et des chercheurs de renom, voire des Prix Nobel :
the University of Sydney, considérée comme "l'Oxford des antipodes" the University of Melbourne (UniMelb) the University of Queensland à Brisbane Australian National University (ANU) à Canberra University of New South Wales (UNSW) à Sydney The University of Western Australia (UWA) Monash University à Melbourne The university of Adelaïde Equipées de centres de recherche de pointe, de bibliothèques immenses, d'équipements sportifs ultra-modernes, ce sont de grands et beaux villages comparables aux campus américains. Toutes les disciplines y sont enseignées, des sciences humaines à l'ingénierie, en passant par le droit, le marketing, les langues, les arts... La plupart des cours ont lieu en petits groupes et la pédagogie laisse une large part au travail personnel et à la recherche.

Comment y rentrer ?
La sélection à l'entrée se fait uniquement sur dossier. Vous postulez en ligne environ six mois à l'avance pour un programme et devez fournir un dossier scolaire avec vos diplômes et notes des années précédentes. Il faut bien sûr un très bon dossier pour rentrer dans les huit premières, mais la cohérence de votre parcours compte également. Les francophones doivent justifier d'un niveau d'anglais avec un score minimum à un test de langue (IELTS ou TOEFL). A défaut, on vous propose de commencer par suivre trois ou six mois de cours d'anglais.
L'université vous répond sous 4 à 6 semaines et si l'on vous admet, vous réglez le montant du premier semestre, et obtenez un "COE" ou lettre d'engagement avec lequel vous pouvez demander un visa étudiant. Il y a deux dates de rentrée possible : en février ou en juillet.

A quel niveau d'études ?
On peut demander une admission à tout niveau, soit directement après le bac en premier cycle (appelé undergraduate studies) pour obtenir en trois ans un bachelor's degree, soit en deuxième cycle (postgraduate studies) pour obtenir un master (en 1 ou 2 ans), soit, bien sûr, en troisième cycle pour obtenir un doctorate ou un MBA.
On peut donc effectuer soit toutes ses études en Australie, soit  compléter un diplôme obtenu en France (par exemple une licence) par un autre en Australie. Vous pouvez aussi profiter d'un échange entre votre université française et une australienne pour aller étudier un semestre au pays des kangourous : dans ce cas, en général, vous validez le semestre pour votre diplôme français. Excellente formule pour améliorer l'anglais et découvrir l'Australie, elle ne vous permet toutefois pas de décrocher un diplôme australien (sauf s'il y a un accord de double diplôme).
A noter que l'on peut aussi postuler après une L1 ou L2 (les ECTS ont leur équivalent en points), mais plus difficilement avec un DUT (à discuter au cas par cas).

Quels avantages à un diplôme australien
En plus des conditions de vie et d'études exceptionnelles, le premier avantage est cette possibilité, grâce à la réforme du visa étudiant, de pouvoir travailler plusieurs années en Australie. D'autant plus intéressant que le pays manque de main d'oeuvre qualifiée, et que les universités préparent bien à l'insertion professionnelle. Le diplôme australien est aussi nécessaire dans certaines professions réglementées (comme la comptabilité). Un diplôme australien obtenu dans une université prestigieuse est aussi un vrai plus sur votre CV pour une carrière internationale, ou pour l'accès à des postes à forte expertise dans certains secteurs. "Il faut pour cela bien choisir son université et son programme, en tenant compte des classements internationaux et des spécialités", conseille Odile Smadja d'AustralieMag. Car certaines filières ont une reconnaissance internationale particulière : ainsi, l'université de Melbourne est dans le top 20 mondial pour les formations d'ingénieurs et ses masters donnent d'ailleurs une équivalence européenne. UNSW à Sydney est la première université au monde pour la recherche en comptabilité financière, et développe d'excellents programmes de développement durable. Monash University se distingue dans les sciences de la vie et les bio-technologies, l'université de Macquarie dans la linguistique, Curtin University of Technology à Perth dans l'ingénierie minière, etc. Le système comporte d'autre part de nombreuses passerelles et spécialités qui vous permettent de composer votre programme presque sur-mesure en fonction de votre profil et de vos goûts. Enfin, les universités australiennes ont de nombreux programmes d'échange avec d'autres continents et notamment l'Asie toute proche. Un étudiant non australien peut en bénéficier et aller étudier un semestre en Chine ou bien à Singapour, au Vietnam, en   Indonesie, à Hong Kong ou au Sri Lanka...
 

Le coût des études en Australie et les bourses

La qualité des universités a bien sûr un coût, moins élevé qu'aux Etats-Unis mais bien plus qu'en France où il faudrait plutôt les comparer au coût des grandes écoles. Les frais de scolarité pour une année de niveau bachelor peuvent aller de 7000 à 10000 euros en moyenne, et de 9000 à 15000 euros pour un master. Il n'existe pas de formation en alternance. Le visa étudiant, lui, coûte environ 400 euros.

A quoi vous devez ajouter les frais de vie quotidienne, le logement (colocation ou résidences universitaires), la nourriture, les transports et les loisirs, qui atteignent en moyenne 800 à 1000 euros par mois. Si la possibilité d'avoir un job à mi-temps (dans les cafés, restaurants) peut aider à financer la vie quotidienne, reste donc le gros morceau des droits universitaires.

Y a-t-il des bourses pour les étudiants français ?
Les universités australiennes accordent quelques bourses d'études, mais surtout à partir du niveau master. A  découvrir sur la page Scholarships du site du gouvernement australien www.study-in-australy.org
On peut aussi consulter les organismes spécialisés comme Francaustralia, Australimag ou Boomerangaustralia qui ont noué des liens privilégiés avec nombre de facultés qui proposent quelques bourses ponctuelles à saisir. Voir par exemple la page bourses de Boomerangaustralia.com, ou le challenge lancé le 30 octobre 2011 par l'université de Bond avec Australiemag permettant de gagner un semestre à l'université de Bond (rens. sur www.australiemag-challenge.com)

Sinon, vous pouvez toujours vous renseigner auprès de votre conseil général (département) ou régional (région) qui accordent parfois des bourses à des étudiants ayant un projet particulier, ou de l'Union européenne qui accordent des bourses European Endeavour, ou encore auprès du Rotary Club.

Enfin, si jamais vous êtes déjà diplômé d'un master, d'une école de commerce ou d'ingénieur, il vous reste la solution de vous faire sponsoriser par une grande entreprise présente en Australie pour effectuer là-bas une année de spécialisation.


Des études techniques et professionnelles dans les TAFE

Si les études en université ne vous conviennent pas, sachez qu'il existe aussi en Australie des formations plus techniques comparables aux CAP, bacs pros ou jusqu'aux BTS  français. Elles sont dispensées dans des établissements publics appelés TAFE, ou privés appelés Colleges (souvent Business Colleges). Selon votre niveau, vous obtenez des certificates, des diplomas ou advanced diplomas. L'admission se fait à partir du bac, éventuellement d'un BEP, à partir du dossier scolaire et avec un niveau d'anglais minimum.

A savoir : Avec un diploma en poche, vous ne bénéficiez pas du post study work visa qui vous donne la possibilité de travailler deux ans en Australie, ceci est réservé aux diplômés de l'université ayant au minimum un bachelor. Mais le diploma peut parfois permettre d'entrer directement en deuxième année de bachelor degree dans certaines universités.

Des explications dans la vidéo.


Etudier l'anglais en Australie

Le campus de Cairn.
Evidemment, vous pouvez aussi aller passer plusieurs semaines ou mois en Australie uniquement pour  perfectionner votre anglais. Il existe une multitude d'école de langues privées mais aussi de département de langues dans les universités. Selon le temps dont vous disposez et votre objectif, plusieurs types de programmes vous sont ouverts :

- Si vous restez moins de 12 semaines, un visa touristique peut suffire. La plupart des organismes linguistiques vous proposeront des cours en écoles publiques ou privées. Notez que notre été, de juillet à septembre, correspond à l'hiver en Australie.
- Si vous restez plus de trois mois, un semestre ou une année entière, il vous faut un visa étudiant. Vous pouvez vous inscrire à un programme universitaire d'anglais général intensif ou d'anglais professionnel, ou une préparation aux tests d'entrée à l'université, etc. Si vous faites de l'anglais à l'université, vous profitez de tous les équipements sportifs et de la vie culturelle du campus. Sur un an, un bon plan peut être de faire un semestre d'anglais et un autre dans une autre discipline. Ou bien de préparer un certificate dans un TAFE de façon à acquérir une compétence professionnelle en plus de l'anglais. Cours spécifiques d'anglais aussi pour ceux qui sont au pair dans une famille. Pour trouver le cours qu'il vous faut, consulter www.englishaustralia.com.au/

- Vous aimeriez prendre des cours mais aussi pouvoir voyager pour découvrir l'immense Australie et travailler pour financer ce séjour ? Dans ce cas, vous pouvez demander un visa Vacances Travail (VVT) ou Visa Working Holiday (WHV) ouvert à tous les jeunes de moins de 30 ans : vous pouvez alors rester un an, et travailler partout en Australie. Mieux vaut alors commencer par un programme de cours d'anglais, pour être plus à l'aise dans les jobs... Travail de cueillette dans les exploitations agricoles, en hôtellerie-restauration, les auberges de jeunesse, vous trouverez nombre de petits jobs, sans comparaison bien sûr avec les vrais emplois que peut décrocher un jeune diplômé d'une université australienne. Mais l'expérience peut permettre d'acquérir un anglais courant, de voir du pays, de mûrir... et de demander ensuite un visa étudiant si vous désirez revenir étudier.


Trouver des conseils pour choisir un programme

Des organismes spécialisés vous proposent non seulement de vous guider dans vos démarches (visas, dossiers d'inscription), mais de vous conseiller sur le programme d'études ou de séjours qu'il vous faut. Ils sont en effet en lien régulier avec les universités (qui les financent en partie), les TAFES et les écoles de langues australiennes avec lesquels ils ont parfois conclu des accords pour des programmes spécifiques ou des bourses :

- Australiemag, présent à Paris et à Nice, représente l'ensemble des universités australiennes, notamment le "groupe des 8", qui ont agréé son service d'orientation et d'évaluation des candidatures. L'organisme a donc une très bonne connaissance de tous les programmes, de leur qualité, des équivalences de diplômes, et peut vous accorder des entretiens gratuits d'orientation pour vous aider à bâtir votre projet. Voir aussi sur son site www.australiemag.com la fiche détaillée de chaque université. Tél.: 01 40 46 84 76 ; email: education@australiemag.com

- Francaustralia (FAE), présent à Paris et à Brisbane en Australie, propose un certains nombre de programmes "clés en main" bâtis pour des étudiants français : bachelors en Australie après le bac, ou après un BTS/DUT, master après un bac+3/4.  Signalons l'intéressant  Programme PIFA   après bac qui permet de préparer un bachelor en commençant par un an en université australienne et de poursuivre durant deux ans dans une école de commerce (ou de communication, d'informatique) en France sans que la première année soit perdue ! Egalement un programme PIFA post BTS ou DUT. email : contact@francaustralia.com

- Boomerang Australia, présent à Lyon, à Montréal (Canada) et à Sydney en Australie propose des services de conseils entièrement gratuits et donne des informations très complètes sur son site www.boomerangaustralia.com


Lundi 4 Février 2013
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