Alexandre, en terminale MRIM (micro-réseaux informatique et maintenance)


Le témoignage d'Alexandre intéressera tout ceux qui peuvent, à un moment ou un autre, connaître l'échec scolaire ou le découragement. Après un BEP électronique obtenu cahin caha, il dit avoir "remonté l'échelle" et envisage aujourd'hui des études d'ingénieur en informatique...



En échec au collège : j'étais bloqué

Alexandre, en terminale MRIM, veut poursuivre ses études en informatique.
J"ai un parcours "spécial" dans la mesure où je suis passé par un BEP électronique avant de découvrir ce qui me plaisait vraiment.
Au collège, j'ai redoublé ma quatrième. J'étais peu motivé car j'ai vu tous mes amis partir, et ce redoublement ne m'a vraiment pas aidé. Je suis quand même passé en troisième mais je ne prenais aucun plaisir à l'école ni à l'étude : cela ne m'intéresserait pas tellement, et comme je ne suis pas très bosseur au départ... A l'époque je ne voyais pas très bien les conséquences que cela pouvait avoir. Ensuite, j'ai fait une troisième catastrophique à cause d'un prof de maths, mon prof principal, qui était très sévère : donc aucune entente avec lui, et à partir de là, blocage... En fin de troisième, j'avais donc des résultats médiocres et déjà un an de retard... On m'a conseillé une orientation vers un BEP.

En BEP électronique, j'ai repris goût au travail

En BEP électronique, le contact avec des matières nouvelles et concrètes.
Le collège ne m'a absolument pas aidé dans mon choix d'orientation, mais avec ma mère, on s'est mis en recherche d'un BEP qui me plairait. Comme l'informatique était mon loisir favori, j'ai vu que pour faire quelque chose là-dedans, il fallait faire un BEP électronique. A partir de là, j'ai suis rentré dans une école privée, où j'ai eu une équipe pédagogique extraordinaire : ils m'ont redonné une motivation, j'ai retrouvé le goût au travail, et j'ai pu évoluer dans un milieu nouveau, découvrir des matières qui m'ont plu (surtout la première année). Mais en deuxième année, j'ai à nouveau eu une baisse de motivation : l'électronique m'avait intéressé au départ, mais il fallait tout de même travailler et on était encore loin de l'informatique. J'ai donc raté mon BEP une première fois. J'étais découragé mais je me suis rendu compte que je n'avais pas le choix : si je voulais avoir la chance de faire quelque chose qui me plaise ensuite, il fallait passer ce cap. J'ai donc accepté de travailler un minimum et jai eu ce BEP la deuxième fois.

Le bac MRIM : un nouveau départ

En MRIM, le fait de toucher à l'informatique m'a passionné.
Après mon BEP, j'avais donc toujours le projet de faire de l'informatique. J'ai eu le choix entre un bac STI électronique (j'étais pris dans un lycée), ou un bac pro MRIM (micro-réseaux informatique et maintenance). En terme de niveau, le bac STI était plus élevé mais j'en avais marre de l'électronique. J'ai donc préféré viser un bac pro, mais sur une spécialité plus proche de ma passion et je ne regrette pas mon choix. Dès la première MRIM, j'ai été passionné et cela m'a motivé un maximum pour travailler, participer en cours. Résultat : un bulletin comme je n'avais jamais eu, avec un tableau d'honneur ! Cela m'a fait reprendre confiance en moi et je me suis enfin rendu compte que le travail est fondamental pour obtenir ce qu'on aime dans la vie.

Je vise un BTS informatique : je suis en train de remonter l'échelle

Même après un échec, on peut se donner les moyens de réussir.
J'ai également pu effectuer des stages en entreprise, chez Crédit Agricole Calyon, dans le service informatique et là, cela a été la découverte d'une grande entreprise et une très bonne expérience. Après ma terminale, je vise un BTS informatique. Avant il y a le bac mais mon projet me tire vers le haut et me pousse à travailler et à avancer. Après le BTS, dans l'avenir, j'aimerais intégrer une école d'ingénieur en informatique...
La leçon de mon parcours, c'est que si on trouve vraiment sa voie et qu'on se donne tous les moyens, on peut très bien réussir, même après avoir été en échec au collège ou avoir fait un BEP. Aujourd'hui, je suis en train de remonter l'échelle, mais je me rends compte que j'ai tout intéret à poursuivre mes études le plus possible. Si vous êtes obligés de passer par un BEP, ne vous découragez pas, mais prenez les moyens de réussir et d'aller plus loin, c'est ce que j'ai envie de dire à ceux qui ont un parcours comme le mien.

Vendredi 7 Juillet 2017

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