Alcool : les grandes écoles profitent du Dry January pour alerter les étudiants


La Conférence des grandes écoles (CGE) a profité de l'opération "Dry January" pour attirer l'attention des étudiants et des jeunes diplômés sur les risques de la consommation excessive d'alcool. Notamment à travers une conférence avec l'association "Janvier sobre".




En 2022, près d'un.e Français.e sur dix participent au "défi de janvier" qui consiste à s'abstenir d'alcool tous les jours du mois. Pour sa troisième édition en France, sa dixième en Grande-Bretagne, le Dry January connait un succès croissant.

Porté par les réseaux sociaux et par l'application mobile qui permet de recevoir des messages de soutien - il suffit de s'inscrire -  ce renoncement devient tendance. 


Vidéo : la présentation de l'appli "Dry January"


Une conférence sur les dangers de l'alcool en école et en entreprise

Alors, la Conférence des grandes écoles (CGE) surfe sur le Dry January pour renforcer sa lutte contre les excès d'alcool chez les étudiants. Elle a ainsi noué un partenariat avec "Janvier sobre", l'une des quarante associations partenaires de l'opération.

Concrètement, la CGE qui regroupe 233 grandes écoles en France a organisé le 17 janvier 2022 en partenariat avec "Janvier sobre"  une conférence sur le thème : "Prévenir la consommation excessive d’alcool en Grandes Écoles et en entreprises".

"L’objectif de cette conférence, rappelle la CGE, n’était pas de stigmatiser mais bien d’informer et d’alerter sur les risques liés à l’alcool. Consommé de façon modérée, l’alcool participe à l’art de la fête. Consommé de façon excessive, il devient le complice de problèmes de santé, dangers et divers débordements."
 
Des agressions sexuelles liées aux drogues ou à l'alcool


La CGE rappelle ainsi que selon une étude réalisée au Canada, plus de la moitié des agressions à caractère sexuel commises envers des étudiantes post-secondaires impliquent des drogues ou de l'alcool.

Plus tard, en entreprise, le risque d’accident grave du travail est multiplié par 2 chez les hommes consommant au moins 4 verres d’alcool par jour et chez les femmes consommant au moins 2 verres par jour. Or les étudiants d'aujourd'hui sont les salariés de demain.

Surfer sur la vague du Dry January pour le monde étudiant

Dans le monde étudiant, bien que dénoncé depuis de nombreuses années et en dépit de divers projets de sensibilisation de la part des mutuelles ou des associations étudiantes, les excès d'alcool sont loin d'avoir cessé.

C'est donc une bonne idée de profiter de la vague du Dry January pour rassembler divers acteurs et remotiver jeunes et moins jeunes. Le défi de janvier a en effet l'avantage de mobiliser ensemble un très grand nombre de personnes, ce qui tend à desserrer la pression sociale poussant à consommer.

D'autre part il rend populaire les bienfaits de la sobriété sur la santé, l'humeur, le sommeil ou la sexualité. Les campagnes de formation ou de sensibilisation menées dans chaque école ont donc tout intérêt à s'appuyer sur ce mouvement.

La conférence du 17 janvier a notamment donné la parole au docteur Olivier Phan et à Tristan Hamonnière de la Fondation Santé des Etudiants de France (FSEF), tous deux responsables du programme de prévention "Peer Care" déployé auprès des étudiants des Arts et Métiers et de Centrale.


Pandémie, un temps favorable à la prise de conscience ?

La crise sanitaire qui bouleverse les habitudes sociales depuis deux ans est aussi un moment favorable pour une prise de conscience.

Si les rassemblements festifs ont été largement réduits pour les étudiants, beaucoup ont aussi développé des fragilités face au manque de relations sociales et aux incertitudes. D'autres ont aussi profité de la crise pour se réorienter, changer de style de vie ou s'interroger sur leurs habitudes.

Dans la vie professionnelle, le développement du télétravail est aussi à la fois un danger et une opportunité : danger pour ceux qui seraient tentés de compenser les difficultés par l'alcool, opportunité pour ceux qui décident de se "reprendre en main" et de développer des modes de vie plus sains et plus responsables.

Laurence Cottet : le témoignage d'une ex-alcoolique et cadre sup

De ce point de vue, la participation de Laurence Cottet à la conférence du 17 janvier a été particulièrement intéressante : présidente de l'association "Janvier sobre" ex-cadre dirigeant d'un grand groupe de BTP,  Laurence Cottet se présente comme une ex-alcoolique, abstinente depuis plus de 10 ans.

Dans son ouvrage "Non j'ai arrêté !", Laurence Cottet explique comment son addiction s'est développée alors qu'elle était encore très jeune, dès l'âge de 16 ans, et a détruit peu à peu sa vie...

Elle a redonné son témoignage au démarrage de l'événement (à 1'30" dans la vidéo) :


Faire le Dry January

L'inscription au "défi de janvier" est possible jusqu'au 31 janvier. sur le site dryjanuary.fr : vous recevez ainsi par mail chaque jour des infos, des astuces et des conseils pour bien vivre ce mois de sobriété.

L'application mobile Try Dry est aussi disponible.



Rédigé par la rédaction le Lundi 10 Janvier 2022
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