65 Millions d'observateurs : un grand projet de sciences participatives est lancé


Un grand projet collaboratif d'observation de la nature a été lancé le 27 mars au Museum national d'histoire naturelle : "65 millions d'observateurs" va nous permettre d'observer les plantes, les animaux, mais aussi le ciel et la mer, et de transmettre tout cela aux scientifiques.




Après les encyclopédies ou les logiciels bâtis par les citoyens, voici les "sciences participatives".  Les premiers programmes de ce type ont été lancés il y a 20 ans par le Muséum national d'histoire naturelle. Mais les nouveaux outils numériques de partage permettent aujourd'hui de voir plus grand. 

Le 27 mars 2015, le grand projet "65 millions d'observateurs" a donc été lancé au Muséum à Paris en présence de nombreux scientifiques et de la ministre de l'Écologie Ségolène Royal.

De quoi s'agit-il ? D'inciter tout citoyen à observer certains milieux naturels ou certains êtres vivants, et d'envoyer ses observations à un réseau de scientifiques pour enrichir les connaissances. Fini le temps des herbiers qui sèchent dans nos placards, ou des milliers de photos qui "dorment" dans nos disques durs.

Tous ses trésors peuvent être partagés et rassemblés. L'objectif est triple : enrichir la culture scientifique, rendre les citoyens plus actifs, et par là, mieux protéger la biodiversité et la nature... Pour les plus jeunes, élèves et étudiants, c'est aussi un moyen motivant, car non scolaire, de s'intéresser à des disciplines comme les sciences naturelles, la biologie animale, marine, la biodiversité, l'astronomie, etc.

Le projet "65 millions d'obervateurs" : Vigie-Nature, Vigie-Mer, Vigie-Ciel

Concrètement, le projet va renforcer deux dispositifs qui existent déjà, Vigie-Nature et Vigie-Nature Ecole, et en lancer deux autres : Vigie-Mer et Vigie-Ciel.

- le programme Vigie-Nature, auquel 10 000 personnes participent déjà, réunit une quinzaine d'observatoires spécialisés dont huit sont ouverts à tous : l'observatoire des papillons des jardins, celui des escargots des jardins, celui des bourdons (étonnant n'est-ce pas ?), celui des plantes sauvages de nos rues, celui des insectes pollinisateurs (appelé Spipoll), celui des oiseaux des jardins, celui du littoral (Biolit) et celui des "insectes et ciel étoilé" qui étudie l'effet des éclairage artificiels nocturnes sur les insectes.

Pour participer au travail d'un observatoire, il suffit d'aller sur son site, de s'inscrire et de suivre les recommandations d'observation, le "protocole scientifique". Des fiches vous guident en vous donnant le descriptif de chaque plante ou insecte et vous indiquent ce qu'il faut observer.

Vidéo : l'exemple de l'observatoire "Insectes et ciel étoilé"


- le programme Vigie-Nature Ecole est une adaptation du programme Vigie-Nature pour les enseignants qui souhaitent faire participer une classe entière.

Les deux nouveaux dispositifs qui vont être lancés sont :
- Vigie-Mer : un réseau va regrouper les différentes initiatives de sciences participatives déjà existantes en milieu marin ;
- Vigie-Ciel : un réseau de volontaires va partir à la recherche de météorites dont le point d’impact sera repéré à partir de caméras.

Les sciences participatives 2.0

De nouveaux outils numériques collaboratifs vont aussi être lancés : un portail web global où les citoyens pourront directement rentrer leurs données, y compris sur smartphone ou tablette (pratique pour aller dans la nature), une encyclopédie interactive, ou des outils pour faciliter l'animation de programmes...

Si ce projet collaboratif peut être financé, c'est qu'il a reçu le soutien du Programme "Investissements d’Avenir1" pour la période 2015-2018.

Mais que ceux qui seraient attirés par les nouveaux programmes ne soient pas déçus : le projet dans son ensemble et ces nouveaux outils ne seront opérationnels pour tous les citoyens qu'en 2016.

En attendant, vous pouvez toujours participer aux programmes Vigie-Nature et Vigie-Nature Ecole et ainsi continuer à contribuer à l’amélioration des connaissances sur la biodiversité. Un engagement concret tout à fait passionnant pour la protection de la nature.



Rédigé par le Vendredi 27 Mars 2015
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