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Indiscrétions sur  les formations et les métiers qui mènent vraiment à l'emploi


Tuyaux sur les formations et les métiers qui mènent vraiment à l'emploi





La révolution numérique des entreprises fait exploser la demande de "pros du digital" et les établissements d'enseignement supérieur tentent de s'adapter. A la rentrée 2015, on va assister à une belle floraison d'écoles ou de nouvelles formations.


Métiers du digital : une éclosion de nouvelles formations à la rentrée 2015
"Il y a quelques années, on recherchait des experts pour les startups du numérique. Aujourd'hui, ce sont en plus toutes les grandes entreprises qui passent au numérique et cela vient gonfler la vague. On nous supplie de former des jeunes pour répondre à ce besoin de compétences", raconte Franck Kerfourn qui prend à la rentrée 2015 la direction de deux nouvelles écoles à Nice : l'ECS et #SUPDEWEB.

On estime en effet que 700 000 emplois du numérique ne seront pas pourvus en 2015... faute de candidats. Non seulement les compétences à acquérir sont toutes nouvelles, mais les besoins ont grossi soudainement : 70% des demandes RH portent actuellement sur 3% des métiers recherchés il y a 3 ans. "On cherche des profils pointus sur des compétences digitales qui émergent", explique Pauline Grua, du cabinet de recrutement Aquent.


Formations numérique : une phase de déploiement et de spécialisation

Après une vague d'ouverture d'écoles orientées web et multimédia sur Paris ces dernières années, les groupes d'enseignement supérieur forcent donc l'allure : certains, comme MediaSchool, ouvrent des campus en province ce qui est une bonne nouvelle pour les étudiants et les entreprises de ces régions.

D'autres créent de nouveaux cursus de spécialisations à niveau bac + 2/3 ou bac+4 (comme les programmes WIN du groupe IGS) destinés à "digitaliser" un plus grand nombre de jeunes pros. Enfin des écoles de management ou d'ingénieurs ouvrent aussi des spécialisations "digitales" orientées par exemple webmarketing ou Big Data.


#SUPDEWEB déployé dans 6 villes

Ainsi le groupe MediaSchool qui comportait au départ trois écoles parisiennes pour les métiers du journalisme (l'IEJ), de la communication (ECS) et du web (#SUPDEWEB) va connaître un beau déploiement géographique en septembre.

Des écoles #SUPDEWEB vont ouvrir à Toulouse, Marseille, Nice, Strasbourg, Bruxelles et même Shanghai (où les étudiants du groupe pourront étudier un semestre). Bien rodé sur Paris, le cursus propose, comme de nombreuses écoles du web, un niveau de formation bachelor à bac+3 et un autre à bac+5, bonne formule qui permet des parcours modulables par étape. Le bachelor se veut assez complet, "comme un monstre à trois têtes" qui forme à la fois les étudiants sur le plan technique, marketing et design.
Au niveau master, deux spécialisations sont proposées : l'une vers les métiers du contenu ("360 Digital"), l'autre du e-commerce.

A Nice, le campus abritera aussi une déclinaison de l'ECS (European Communication School), école de communication conduisant à des carrières de chef de pub, chargé de projet événementiel, mais aussi community manager, planneur stratégique... Des métiers qui, eux, ne sont pas tous nouveaux mais dont les pratiques et les outils ont été totalement transformés par l'ère digitale.

Toutes les formations de niveau master (M1 et M2) de l'ECS ou #SUPDEWEB sont proposées en alternance, voie royale particulièrement indiquée dans ces champs de compétences où tout bouge très vite et où l'on apprend d'autant mieux sur le terrain.
(Rens. : www.supdeweb.com)

HETIC lance un bachelor webmarketing
 

Métiers du digital : une éclosion de nouvelles formations à la rentrée 2015
Autre ouverture, cette fois à Paris à l'initiative d'une autre école des métiers du web, HETIC. L'établissement s'est fait une belle notoriété depuis quelques années, en proposant une formation de  haut niveau en cinq ans après le bac de type "grande école".

Face à la croissance des besoins de "profils opérationnels de qualité", elle annonce cependant l'ouverture en septembre 2015 de deux formations plus courtes, qui ont l'avantage de pouvoir compléter un premier niveau de formation. Beaucoup de jeunes hésitent en effet encore à choisir une école orientée vers le numérique juste après le bac et à s'engager d'emblée dans 5 années d'études.

Elle lance ainsi à la rentrée de septembre sur son campus de Montreuil en Seine-Saint-Denis un  bachelor "Webmarketing". La formation est accessible avec un bac+2 minimum et dure un an en alternance. Elle prépare aux métiers du marketing digital, les techniques marketing classiques ayant été elles aussi métamorphosées par les nouvelles technologies.
(Hetic a par ailleurs deux autres bachelors, web et 3D, formations postbac en trois ans)


Un MBA de 6 mois "Digital business et management"

Autre formation lancée à la rentrée 2015 par HETIC, le MBA "Digital business et management". Disons tout de suite qu'il ne s'agit pas d'un MBA classique, c'est-à-dire d'un diplôme de formation continue pour cadres de haut niveau, mais d'une spécialisation intensive accessible aux candidats ayant un bac+3, un master 1 ou 2 obtenu en école d'ingénieur ou de commerce.

La formation aborde en 6 mois les fondamentaux du e-business, du e-commerce et du e-marketing, de l'innovation technologique, mais aussi la sécurité, et du design multimedia. Elle débouche sur un titre d'expert(e) en stratégie digitale, certifié de niveau I.
Cette période intensive peut être suivie d'un stage de 4 à 6 mois, mais la particularité de ce MBA est de proposer la réalisation d'un projet "ambitieux" sur 9 semaines en lien avec des professionnels et une équipe d'étudiants en 4e année de la formation Grande Ecole.
(Rens. : www.hetic.net)


Un double diplôme "Digital Marketing & Data Analytics" de l'IIM et l'EMLV

Métiers du digital : une éclosion de nouvelles formations à la rentrée 2015
Enfin le groupe universitaire privé Léonard de Vinci de Paris La Défense ouvre à la rentrée une formation bi-diplômante. Il s'appuie sur les compétences croisées de trois écoles : une école de commerce (Ecole de management Léonard de Vinci ou EMLV), une école d'ingénieurs (ESILV) orientée vers les technologies du numérique, et l'IIM ou Institut de l'internet et du multimedia, la première école des métiers du genre fondée en 1995.

Le nouveau cursus intitulé "Digital Marketing et Data Analytics" est issu de l'association entre l'EMLV et l'IIM : "Son ambition est de former des marketeurs de demain qui disposeront à la fois de compétences fortes dans l'élaboration de stratégies digitales, mais aussi de solides bases technologiques, explique Pascal Brouaye, président du groupe Léonard de Vinci. Ces managers 'hybrides' maîtriseront des compétences recherchées par les entreprises, sachant gérer, optimiser et utiliser la data dans leurs stratégies".

En ligne de mire des débouchés sur des postes de chef de projet digital, traffic manager, key account manager mais aussi de data analyst, un nouveau métier très recherché par les recruteurs..

Cette formation (qui dure deux ans) est ouverte aux titulaires d'un bac+3 en management,  communication, sciences humaines, ou en gestion, pour peu qu'ils soient déjà sensibilisés au marketing et souhaitent développer des compétences fortes dans le digital...

(Rens. : www.emlv.fr/programmes/digital-marketing-data-analytics-bi-cursus-iimemlv/)


Encore bien d'autres formations

Les nouvelles formations évoquées ci-dessus sont loin d'être exclusives. J'avais déjà évoqué en 2014 l'ouverture par le groupe IGS des 9 programmes WIN (web, informatique et numérique) du groupe IGS, avec, selon les programmes, des accès à bac+2, bac+3/4 ou bac+5 et des spécialisations vers les technologies informatiques, ou le webmarketing, ou la communication digitale.

En 2015, ces programmes, dont certains proposés en province, augmentent le nombre de places disponibles.

La forte employabilité du secteur est en effet un puissant booster qui redessine peu à peu le paysage des formations offertes par l'enseignement supérieur. Et la mutation n'est pas finie...


Rédigé le Vendredi 5 Juin 2015 | Commentaires (0) | Permalien

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Michèle Longour
Michèle Longour



Certains traînent dans les bars, d'autres fréquentent les stades ou les cinémas... Moi, je hante les journées recrutement, je fouine dans les forums emploi et les salons dédiées à toutes les carrières. D'où l'idée de ce blog pour...



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