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Indiscrétions sur  les formations et les métiers qui mènent vraiment à l'emploi


Tuyaux sur les formations et les métiers qui mènent vraiment à l'emploi





Plus que jamais, la sécurité informatique recrute, comme on l'a vu au Forum international de la cybersécurité (FIC) 2015. Les écoles d'ingénieurs et d'informatique multiplient les formations dans cette filière très porteuse pour les débouchés.


Sur le stand Bull à la FIC 2015.
Sur le stand Bull à la FIC 2015.
En ces 20 et 21 janvier 2015, Lille Grand Palais est le rendez-vous de tous les experts de la cybersécurité : chercheurs, entrepreneurs, informaticiens et même gouvernants se pressent au Forum International de la Cybersécurité, le FIC, qui a reçu cette année pas moins de 4 ministres de la République.

Impossible de l'ignorer : la sécurité informatique concerne désormais autant les entreprises, que les citoyens et les services de l'Etat.


Un manque de compétences sur un secteur jeune

Sur le plan de l'emploi, c'est donc évidemment une filière qui recrute et ne va pas cesser de le faire dans les années qui viennent. Or là encore, les compétences manquent du fait de la vitesse à laquelle évoluent les technologies et l'expertise des délinquants.

Le secteur étant par définition récent, les étudiants et les jeunes diplômés sont particulièrement bien placés pour jouer leur carte en se spécialisant sur ces sujets que leurs aînés ne maîtrisent pas.


Epita collabore avec la police financière

Un fait surprenant récent en témoigne : le service de la Police nationale chargé de lutter contre la grande délinquance financière (l'OCRGDF) a noué un partenariat avec l'EPITA, école d'ingénieurs en informatique, pour l'aider à lutter contre les escroqueries au virement bancaire qui touchent les entreprises (lire Epita va aider la Police à lutter contre les escroqueries bancaires).

Que la Police aille chercher ses experts dans une école (certes appuyée sur un laboratoire de recherche) est très significatif.

Les écoles d'ingénieurs orientées IT ne s'y sont d'ailleurs pas trompées puisque plusieurs d'entre elles ont ouvert des filières de formation spécialisées en cybersécurité et étaient présentes au FIC 2015.


Télécom Lille mène des recherches sur la biométrie faciale

Ainsi Télécom Lille, qui était partenaire de l'événement, propose des enseignements qui vont de la cryptographie à la sécurité des réseaux, en passant par la sécurité des systèmes d'information. Les étudiants sont formés sur "les architectures sécurisées, les protocoles sécurisés, les firewalls, la détection et prévention d'intrusion", indique l'école.

Ses enseignants-chercheurs, eux, mènent des travaux en biométrie faciale et sécurité des réseaux, et l'un d'entre eux, le Professeur Mohamed Daoudi, a d’ailleurs reçu en septembre 2014 le prix IAPR Fellow pour ses travaux sur la biométrie faciale 3-D.


L'ESIEA : un mastère spécialisé et des formations pour salariés

Autre école présente à la FIC, l'ESIEA mettait en avant sur son stand ses offres en matière de formation en sécurité. Ainsi un Mastère Spécialisé "Sécurité de l'information des systèmes" (MS-SIS) créé en 2004 et des formations BADGE "Sécurité Offensive" et "Reverse Engineering " habilitées par la Conférence des grandes écoles qui s'adressent aux salariés déjà en poste.

L'ESIEA s'appuie aussi sur les travaux de son laboratoire de recherche intitulé "Confiance Numérique et Sécurité" dirigé par Eric Filiol qui donnait durant le FIC une passionnante conférence sur la cryptologie.


Des solutions opérationnelles

Les chercheurs du laboratoire "Confiance numérique et sécurité" étudient les attaques informatiques d'aujourd'hui pour mieux prévoir celles de demain et élaborer des solutions efficaces. Les étudiants apprennent ainsi à sécuriser les systèmes "en adoptant la vision de l’attaquant" , explique l'école.  Impressionnant.

D'autant que ces travaux sont à finalité opérationnelle : le laboratoire de l'ESIEA conçoit des solutions pour les entreprises et l'on pouvait ainsi découvrir à la FIC certaines de ses solutions sur les stands de sociétés industrielles comme ARX ARCEO et TEVALIS.


Des débouchés aussi pour les juristes ou les experts Informatique et Libertés

Les débouchés sont donc là, comme on peut d'ailleurs le vérifier sur l'espace emploi de la FIC 2015.
Ils concernent, certes, des profils d'ingénieurs ou d'experts en informatique.

Mais une autre facette de la sécurité informatique est ouverte aux "non scientifiques". Il s'agit de tous les domaines de la protection des données personnelles, un secteur au carrefour du droit, de l'ingénierie et de la culture qui peut intéresser, outre les informaticiens, les juristes d'entreprise, les  chefs de projet, les qualiticiens, les archivistes, les avocats, les risk managers, etc.

J'avais ainsi écrit en 2010 un article sur la nouvelle fonction de correspondant Informatique et Liberté, un métier émergent sur lequel je ne manquerai pas de revenir et qui n'exige pas de compétences informatiques à priori, mais une solide formation que l'on peut acquérir par exemple via le mastère spécialisé de l'ISEP "Informatique et libertés".

La 9e Université AFCDP des Correspondants Informatique et Libertés se tient le 27 janvier à Paris, à la veille de la journée mondiale de la protection des données personnelles). Je  ne manquerai pas d'y revenir.
 

Rédigé le Jeudi 22 Janvier 2015 | Commentaires (0) | Permalien

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Michèle Longour
Michèle Longour



Certains traînent dans les bars, d'autres fréquentent les stades ou les cinémas... Moi, je hante les journées recrutement, je fouine dans les forums emploi et les salons dédiées à toutes les carrières. D'où l'idée de ce blog pour...



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