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Le marché de la montre haut de gamme et le goût des collectionneurs pour l'horlogerie ancienne assurent encore quelques débouchés aux horlogers, avec de belles opportunités de carrière en Suisse.


Photo : Bourse horlogère de Mer
Photo : Bourse horlogère de Mer
Chaque année, le succès de la Bourse horlogère de Mer (Loir-et-Cher) témoigne de la passion du public pour l'horlogerie ancienne. Mais la présence de plusieurs lycées préparant des diplômes professionnels d'horlogerie m'intriguait.

Y aurait-il encore des débouchés dans ce vieux métier à l'ère numérique ? Spécialiste du secteur et président de l'association française des amateurs d'horlogerie ancienne (AFAHA), Jean-Loup Caron a bien voulu mettre mes pendules à l'heure.


Entre industrie et artisanat d'art

"Il y a bien un regain d'intérêt pour la montre mécanique, explique-t-il. Et les débouchés pour les horlogers professionnels sont désormais à chercher dans le haut de gamme ou la restauration". Zoom sur un métier à mi-chemin entre l'industrie et l'artisanat d'art.

L'industrie horlogère existe-t-elle toujours ?

Jean-Loup Caron : "Il y a aujourd'hui un regain d'intérêt pour la montre mécanique, mais c'est évidemment un secteur qui a connu une révolution technique avec l'arrivée de la montre à quartz et de l'affichage numérique dans les années 1970. En France, cela a provoqué l'effondrement de tout un tissu industriel d'entreprises de micro-mécanique.

La montre à quartz ayant des performances extraordinaires quant à la précision, elle ne nécessitait quasiment plus d'entretien hormis le changement de pile : tous les horlogers réparateurs ont alors été obligés de mettre la clé sous la porte. On pensait que la montre mécanique à aiguille allait disparaître totalement, mais elle a tout de même résisté dans le haut de gamme."


Il y a donc encore des débouchés pour ceux qui s'orientent vers la filière professionnelle de l'horlogerie ?

"Il y a de très beaux débouchés chez les fabricants de montre de luxe et en particulier en Suisse qui aspire beaucoup de main d'oeuvre française. Les jeunes sont évidemment attirés par la Suisse à cause des salaires. On peut citer Rolex, Patek Philippe, Saint Honoré.

Mais il y a aussi de belles marques françaises comme Michel Herbelin, Clyda, Pierre Lannier, Jaeger. Il y a encore énormément de manufactures en Franche-Comté par exemple. Cela dit les fabricants français ne sont plus que des assembleurs de montres puisque toutes les pièces viennent désormais de Suisse, du Japon ou d'extrême-Orient. Le tissu industriel qui fabriquait les mécanismes (vis, ressorts, balanciers) a disparu en France.

Où l'horloger travaille-t-il : en usine, en boutique, en atelier ?

"Il a plusieurs cadres possibles : l'industrie bien sûr, où l'on peut évoluer d'un poste ouvrier à des fonctions d'encadrement. Mais on peut aussi exercer à son compte dans un atelier de réparation horlogère où on ne fera que du service après vente. Breitling par exemple a son service après vente à Besançon.
Enfin, on peut être "horloger en chambre", en travaillant chez soi pour des commerçants qui vous donnent des montres à réparer ou à restaurer. C'est un métier difficile car on vous apporte des vieilleries et cela prend du temps. Il faut être très bon pour s'en sortir, mais si on l'est, il y a un créneau.

Quelles sont les formations professionnelles qui conduisent à l'horlogerie ?

"Il y a d'abord le CAP Horlogerie, la Formation complémentaire d'initiative locale (FCIL) "Perfectionnement horloger haut de gamme", ou le bac pro spécialité Artisanat et Métiers d'art option horlogerie.
A niveau supérieur, l'horlogerie reste une spécialité de la micro-mécanique. On peut donc y arriver aussi après un bac STI2D, un BTS de microtechniques.
Il existe aussi un diplôme des métiers d'art (DMA) Horlogerie car avec la restauration de pièces d'horlogerie ancienne, le métier prend une coloration artistique.
Il y a même des écoles d'ingénieurs spécialisées en micro-mécanique, par exemple celle de Besançon, qui peuvent avoir des débouchés dans l'industrie horlogère, tout comme l'aérospatial ou le matériel médical".

Pour en savoir plus :
https://www.facebook.com/bourse.horlogere
Association française des amateurs d'horlogerie ancienne : www.afaha.com/

Rédigé le Jeudi 27 Mars 2014 | Commentaires (0) | Permalien

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Michèle Longour
Michèle Longour



Certains traînent dans les bars, d'autres fréquentent les stades ou les cinémas... Moi, je hante les journées recrutement, je fouine dans les forums emploi et les salons dédiées à toutes les carrières. D'où l'idée de ce blog pour...



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