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Indiscrétions sur  les formations et les métiers qui mènent vraiment à l'emploi


Tuyaux sur les formations et les métiers qui mènent vraiment à l'emploi





Malgré l'hémorragie de la production en France, l'automobile recrute des profils liés à l'essor de l'hybridation, de l'électrique et des voitures connectées. On cherche aussi des techniciens du diagnostic, des carrossiers, des peintres et des chefs d'atelier de réparation.


Contrôle qualité à l'usine PSA de Sochaux.
Contrôle qualité à l'usine PSA de Sochaux.
Le 4ème salon de l'emploi automobile qui se tient le 20 novembre à Paris propose 500 postes aux candidats. A cette occasion, L'Argus et Autorecrute dressent un état des lieux du marché de l'emploi dans ce secteur qui représente tout de même encore 9% des actifs en France ; et celui-ci se révèle pour le moins paradoxal.

Sur un plan global, l'industrie automobile française a subi une véritable hémorragie puisque de 2001 à 2011, elle a perdu 30% de ses effectifs. Et malgré une très légère reprise, la tendance reste orientée à la baisse en France : 32 usines ont encore fermé au premier semestre 2015 dans l’Hexagone, contre 21 un an plus tôt.


De 20 000 à 26 000 embauches en vue chaque année

Selon la dernière étude du BIPE, la balance embauche/perte d’emploi dans l’activité automobile reste déficitaire sur la période 2010-2020. Elle est de - 3% chez les constructeurs, de - 4% pour les équipementiers de rang 1 (ceux qui traitent directement avec les constructeurs) et de - 2% pour ceux de rang 2 (qui traitent avec le rang 1).

Or, Paradoxalement, cette même étude révèle que les filières embaucheront entre 20 000 et 26 000 personnes chaque année. Des recrutements ciblés sur des compétences nouvelles, mais aussi sur certains profils plus recherchés.


Des profils liés au développement de l'hybridation

Aujourd'hui, indique l'enquête de Autorecrute, "les industriels sont à la recherche de profils bien spécifiques liés au développement de l'hybridation, de l'électrique et des voitures connectées/autonomes, comme ceux pouvant assurer la conception et la production". L'électronique, la mécatronique pour la partie amont ou pour le développement de services en aval.

Cet appétit pour les nouvelles compétences ne doit pas faire oublier que les sites de production sont également à la recherche de métiers techniques, comme les tourneurs-fraiseurs, les chaudronniers, métiers dédaignés par les jeunes (d'où les difficultés de recrutement), etc.  En effet, c'est tout le paradoxe, malgré la baisse constante de la production sur le territoire, le taux d’intérim dépasse parfois les 30% ce qui devrait pousser certains sites à embaucher.


Commerce et réparation : une embellie

Du côté des entreprises des services de l’automobile, L'Argus et Autorecrute parlent d'une "embellie". Ces entreprises qui avaient été secouées par la crise de 2008 (six sur dix ont réduit leur effectif), recrutent à nouveau. Un quart d’entre elles déclarent avoir des besoins d'effectifs supplémentaires.

Pilier de tout atelier de concession, le mécanicien confirmé (au moins échelon 9), qui peut utiliser la valise diagnostic, reste le maillon de base. Mais pour être immédiatement opérationnel, il doit avoir reçu les dernières formations spécifiques de la marque. Faute de tomber sur ce profil sur mesure, les concessionnaires sont prêts à prendre tout candidat possédant les bases nécessaires, quitte à lui faire suivre des stages complémentaires.    

Encore plus rares, donc plus recherchés, les techniciens du diagnostic (échelon 12). Formés dans les écoles des marques, les "cotechs” ou "référents techniques" occupent des postes clés dans les ateliers. Les concessionnaires sont prêts à mettre le prix pour disposer de cette indispensable et rare compétence.


Electriciens, électroniciens, carrossiers, peintres

La montée en puissance des hybrides, chez Toyota, mais aussi chez PSA et Honda, et des véhicules électriques, chez Renault, Nissan, smart et Volkswagen, a généré une demande croissante d'électriciens et d'électroniciens.
   
Dans la réparation-collision, les ateliers sont toujours en quête de carrossiers et de peintres, voire de carrossiers peintres. Ces hommes de l’art sont également courtisés par l’industrie, qui tire les salaires à la hausse. Bien que surqualifiés, ils sont aussi convoités par les poseurs de vitrage, qui, en plein essor, ne trouvent pas de personnel compétent.

Clé de voute de tout ce monde de l’entretien et de la réparation, le chef d’atelier (ou le directeur après-vente dans les grandes structures) est aussi un profil très prisé.

D'après le site AutoRecrute, les deux tiers des recruteurs reconnaissent avoir des difficultés à trouver la perle rare. Seuls 20% des postes sont pourvus en moins d'un mois, 60% entre un et trois mois.  

Le secteur automobile en chiffres

- Il représente entre 700 000 et 800 000 emplois directs ou indirects en France, soit 9% des actifs.

- L'industrie automobile française fait vivre 300 000 personnes dans le secteur amont (constructeurs et équipementiers directs et indirects) et 400 000 personnes en aval (commerce, réparations et services).  


Pour en savoir plus :
Autorecrute.com

 

Rédigé le Vendredi 20 Novembre 2015 | Commentaires (0) | Permalien

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Michèle Longour
Michèle Longour



Certains traînent dans les bars, d'autres fréquentent les stades ou les cinémas... Moi, je hante les journées recrutement, je fouine dans les forums emploi et les salons dédiées à toutes les carrières. D'où l'idée de ce blog pour...



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