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Tatouages au henné : gare aux allergies !


Tags : beauté, santé

Les petits tatouages temporaires qu'on vous propose sur les plages sont tentants. Indolores, vite faits et pas éternels. Oui mais, attention aux réactions cutanées de type eczéma liées à la présence d'un colorant.




Tatouages au henné : gare aux allergies !
Mathilde part en Tunisie avec sa famille. Sur la plage, on lui propose de lui faire un petit tatouage au henné sur le pied. Joli, indolore et rapide, elle se laisse tenter. Mais 48 heures plus tard, de gros boutons et des plaques rouges apparaissent au niveau du tatouage !

La substance responsable n'est pas le henné traditionnel utilisé pour teindre les cheveux ou décorer la peau en rouge orangé mais une autre substance, le paraphénylène diamine. En effet le henné est souvent mélangé à des colorants qui permettent d'obtenir une teinte plus foncée, noire ou bleutée : le reng, la poudre de café, des préparations à base de charbon pulvérisé ou d'huile, ou le plus souvent, le fameux paraphénylène diamine. Cela donne un "henné noir" qui s'applique directement sur la peau.

Une allergie irréversible

Le paraphénylène diamine est utilisé également dans les teintures capillaires (les schampoings colorants), certaines encres et caoutchoucs ou même des teintures pour les jeans. Il déclenche des réactions de la peau dites "eczéma de contact" : rougeurs, boutons, boursouflures et brûlures sur le contour du tatouage ou parfois au-delà. Dans le cas d'un tatouage temporaire, la réaction se déclenche dans les 48 à 72 heures après l'application.

Mais souvent aussi, vous n'aurez aucune réaction sur le coup, mais quelques semaines ou mois plus tard, vous subissez une allergie sévère lors d'une coloration des cheveux, ou bien au contact d'une encre, d'un caoutchouc, ou d'un jean ! Tout simplement car le tatouage vous a rendu allergique au praphénylène diamine sans que vous le sachiez, et que ces produits en contiennent aussi !

C'est pourquoi l'Agence française de sécurité sanitaire de et de prévention du médicament (AFSSAPS) a lancé une campagne de prévention (voir photo) : "Ces réactions peuvent également conduire à une polysensibilisation, notamment à des caoutchoucs, des colorants vestimentaires et à des teintures capillaires et empêcher la pratique de certaines professions comme celle de coiffeur par exemple, indique l'AFSSAPS. En dernier lieu, il faut rappeler que l’apparition d’une sensibilisation présente un caractère irréversible".

Nos conseils

- Et si vous renonciez aux tatouages ? C'est le conseil de l'AFSSAPS, l'agence française de sécurité sanitaire. Compensez par des petits bijoux d'été, du vernis à ongles, etc.

- Vous êtes décidément très tentée par un tatouage temporaire cet été ? Demandez à votre médecin de réaliser sur vous des patchs tests à la paraphénylène diamine. Le produit fait partie de la batterie standard des tests. Il vous appliquera un patch dans le haut du dos et lira le résultat dans les 48 à 72 heures. Si la réaction est négative, pas de problème.

- Evitez en tout cas les tatouages au henné qui sont noirs ou bleutés et non orangers. - Avant une coloration des cheveux, faites toujours le test ou la touche d'essai préconisée quelques jours avant. Si aucune réaction n'apparaît au bout de 48 heures, c'est que vous n'êtes pas allergique.

Vaut-il mieux faire un vrai tatouage ? Là, c'est une autre question car les tatouages permanents présentent, eux, leurs propres risques pour la santé même si les tatoueurs (comme les poseurs de piercing) sont maintenant soumis à des précautions strictes d'hygiène : transmission du virus de l'hépatite et du VIH (Sida) par les instruments, cicatrisation plus ou moins rapide interdisant l'exposition au soleil, infections... Sans parler de la non réversibilité du tatouage à laquelle il faut bien réfléchir.

Vendredi 7 Juin 2013

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