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Réussir sa première année de fac : les grandes difficultés à affronter




Si le ministère a lancé le plan "Réussir en licence", c'est parce que 50% des étudiants échouaient en première année de fac ! Pour ne pas faire partie du lot, repérez les causes d'échec et adoptez les bonnes méthodes pour aborder les études universitaires. Conseils et de témoignages.





La bonne orientation : faites des études en fonction d'un projet professionnel

"Je ne m'attendais pas du tout à ça !" Trop d'étudiants débarquent en fac de droit, de psycho ou de sciences sans savoir vraiment en quoi consistent les enseignements. Ils aiment vaguement une matière au lycée, et s'embarquent dans une filière qui se révèle beaucoup plus spécialisée ou plus aride qu'ils ne le pensaient. Sammy, 25 ans, s'était inscrit en droit pour devenir avocat international mais a été totalement bloqué par la rigueur des exercices, le code civil à apprendre par coeur, les horaires surchargés.

D'autres étudiants se démotivent parce qu'ils n'ont aucun projet professionnel. Quand la difficulté est là, ils ont plus de mal à persévérer dans des études dont ils ne voient pas les débouchés. Le résultat ? Déception, découragement, échec, abandon.

Que faire ? Anticiper dès le lycée pour bâtir un projet. En terminale, se renseigner très précisément sur les études en fac envisagées en profitant du dispositif de l'orientation active. Explorez les types de débouchés offerts. Consultez les programmes, si possible allez assister à des cours de première année et visiter la fac (ce que proposent de plus en plus d'établissements).

Enfin, en première année de fac, continuez à bâtir votre projet. La moitié des universités proposent une Unité d'enseignement (UE) de dix heures appelée Projet professionnel de l'étudiant (PPE). Il vous est proposé d'enquêter sur le secteur professionnel qui vous intéresse. Depuis la réforme de 2008, toutes les universités doivent aussi avoir un "bureau d'insertion professionnelle" notamment pour proposer des stages. Enfin, des changements d'orientation sont encore possibles durant le premier semestre. Si vous pensez avoir fait fausse route, réagissez très vite !

L'assiduité : évitez le syndrome cafet

Etudiants en médecine à l'université Lyon 1 / Photo : E. Le Roux, Communication ucbl.
Etudiants en médecine à l'université Lyon 1 / Photo : E. Le Roux, Communication ucbl.
En fac, la plupart des enseignements sont donnés dans des "cours magistraux" (CM) devant tous les étudiants dans de grands amphithéâtres. Des séances d'exercices d'application ou d'approfondissement ont lieu en travaux dirigés (TD) par groupe d'une trentaine. Or la présence aux cours magistraux, assez difficiles à suivre, n'est pas contrôlée. Il est tentant de ne pas y assister, d'autant plus que les cours peuvent être disponibles en ligne ou sur polycopiés. Alors... "Beaucoup d'échecs en première année sont dus au 'syndrome cafet', exprime Xavier. Lorsque les étudiants, tout fraîchement sortis d'un lycée où chaque absence était critiquée se retrouvent au paradis des sécheurs".

Que faire ? Ne s'accorder aucune absence, au moins durant le premier trimestre, le temps de découvrir les enseignements, de vérifier que l'on est au niveau et de mettre en place son travail personnel. Même si les contenus de cours sont en ligne, commencez par aller au cours, car cela vous permet de commencer à mémoriser, puis complétez par d'autres supports (Lire Suivre un cours magistral de façon efficace). Enfin, profitez de tous les temps de travail en petits groupes que votre fac propose : tutorat, groupes de soutien, rencontre avec votre  "enseignant référent"... La réforme de l'université a mis le paquet sur cet encadrement : il faut absolument l'utiliser !

L'expresssion, l'orthographe, l'anglais : maîtrisez les outils de base

L'étudiant est censé maîtriser correctement la langue française (orthographe, grammaire), voire anglaise, et les outils de base de sa discipline. D'autre part, on attend de lui un minimum d'acquis sur le plan du raisonnement et de l'expression : savoir rédiger un résumé, faire une synthèse, une dissertation, savoir organiser des idées et manier des concepts abstraits. "Il est inutile quelle que soit la filière de persévérer si ces fondamentaux ne sont pas là", estime Jean-Claude Topund, enseignant .

"Plus la maîtrise de la langue est faible, plus l'expression et la construction de la pensée sont fragiles et incertaines, dit un autre enseignant. Beaucoup trop d'étudiants produisent des phrases et des énoncés totalement incohérents, tant dans les traductions, que les dissertations ou les raisonnements scientifiques."

Que faire ? Ne pas s'inscrire en licence générale en fac si l'on est faible sur tous ces terrains. Sinon, dès la rentrée de première année, bien identifier ses faiblesse (orthographe ? Expression écrite ? Culture générale ? Culture littéraire ? scientifique ? informatique ?) et mettre au point un programme de travail spécial pour les combler (exercices de grammaire, d'orthographe, programme de lectures, abonnement à certaines revues, stages d'expression écrite...). Se renseigner sur les aides que vous pouvez trouver à la fac : si le tutorat existe, prenez un tuteur, étudiant plus âgé qui pourra vous guider sur certaines techniques (dissertation, fiches de lecture, prise de notes en cours...). Inscrivez-vous aux Unités d'enseignement (UE) optionnelles qui pourraient vous aider à combler vos lacunes (culture gé, français...). Si vos difficultés persistent, envisagez rapidement une réorientation vers un cursus moins classique (type BTS).

Le niveau à avoir : ne vous leurrez pas

Le bac certes, vous donne accès sans sélection à l'université. Mais attention : si votre niveau est trop moyen, vous risquez d'échouer car la barre à franchir en première (voire en deuxième) année sera trop haute. Les apprentissages vont en effet augmenter en quantité et en complexité. Une étudiante qui a redoublé sa première année d'anglais à Amiens raconte : "Venant de la voie technologique professionnelle mais étant bilingue grâce à ma famille, j'ai parfaitement réussi les UV de pratique mais je me suis littéralement plantée aux UV demandant un volume d'apprentissage important".

Un enseignant n'y va pas par quatre chemins : "Avoir des notes équivalentes à 10/20 en terminale ne suffit pas, ne suffit JAMAIS. Pourquoi ? Vous serez 200 dans une promotion en première année et 50 en troisième année. La compétitivité est plus importante que dans une grande école".

Que faire ? Pour savoir si vous avez le niveau, en terminale, participez à la procédure d'orientation active qui est organisée par les facs à partir de janvier. Vous remplissez un dossier avec vos bulletins, et indiquez votre projet professionnel. Un entretien peut éventuellement être proposé. Des enseignants vont examiner votre dossier et vous indiquer s'ils pensent que vous faites un bon choix, c'est-à-dire si vous avez de bonnes chances de réussite ou pas. S'ils estiment votre dossier insuffisant, ils vous conseilleront de vous inscrire à une autre formation. Et ensuite ? Ce n'est qu'un avis. Vous êtes libres de vous inscrire tout de même]b si vous voulez tenter votre chance, mais gare à l'échec. Mieux vaut suivre le conseil de ceux qui connaissent l'exigence de leur filière.

L'autonomie et le travail personnel : forcez l'allure

Réussir sa première année de fac : les grandes difficultés à affronter
Etudiants ou enseignants, tous sont unanimes : l'échec vient souvent d'un manque de travail personnel et d'autonomie. "Habitués à être encadrés tout au long de leur vie scolaire antérieure, les élèves ne peuvent d'un coup, absorber la masse d'informations qui leur tombe sur la tête, et gérer l'immense autonomie qu'on leur impose", estime Harounr. "Il est certain que 18 heures de cours par semaine, cela laisse le temps de faire d'autres choses, mais aussi et surtout de ne pas se consacrer aux études, renchérit Till. En effet, comment faire en sorte que des étudiants sortant du lycée où le rythme est soutenu puissent s'adapter à un rythme complètement relâché ? Il y a des lectures conseillées, mais qui les lit ?"

"Mon échec en première année a été principalement dû à un relâchement après le lycée et donc à un manque flagrant de travail", reconnaît un étudiant en biologie.

Que faire ? Ne pas choisir la fac si l'on a du mal à se mettre au travail de façon autonome. En première année, organiser son emploi-du-temps en consacrant beaucoup de temps au travail personnel. Travailler ses cours, faire des lectures complémentaires, être actif en TD, participer aux heures de "Méthodologie du travail universitaire" (MTU) quand il y en a. Se renseigner sur la possibilité d'avoir un tuteur (étudiant plus âgé) pour être guidé.
Lire Le défi de la fac : travailler de façon autonome et Les conseils d'étudiants tuteurs

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