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Le bénévolat en progrès chez les jeunes après les attentats de novembre 2015



Une enquête de janvier 2016 montre que 35% de jeunes Français donnent du temps bénévolement à une association. Un taux en net progrès sur un an, sans doute dû au sursaut citoyen provoqué par les attentats du 13 novembre 2015.





Des jeunes dans la manifestation du 11 janvier 2015. Photo : reussirmavie.net
Des jeunes dans la manifestation du 11 janvier 2015. Photo : reussirmavie.net
Alors que l'anniversaire des attentats du 13 novembre 2015 à Paris approche, il y a tout de même des raisons d'espérer. En effet, le drame n'a pas seulement accru le sentiment d'insécurité : il a aussi donné envie à davantage de jeunes de s'engager pour une cause, et a renforcé chez eux le sentiment d'être "plus solidaires avec les autres".

C'est ce que montre une étude réalisée entre décembre 2015 et janvier 2016 par le Centre de recherches pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CRÉDOC) à la demande du ministère de la Jeunesse : 4 000 jeunes âgés de 18 ans à 30 ans et représentatifs de leur tranche d'âge ont été interrogés en ligne.
 
Un jeune sur cinq (19%) cite l'envie de s’engager comme l’une des conséquences des attentats de novembre 2015


Ce baromètre établit que la part des jeunes donnant bénévolement du temps à une association ou une autre organisation au moins ponctuellement dans l’année est passée de 26% en 2015 à 35% en 2016. C’est surtout l’engagement régulier, hebdomadaire, qui a le plus progressé (14% en 2016 contre 9% en 2015).

D'autre part, en janvier 2016, un jeune sur cinq (19%) cite l'envie de s’engager comme l’une des conséquences des attentats de novembre 2015. Plus les jeunes se montrent affectés par cet événement, et plus ils sont nombreux à déclarer une envie de s’engager dans un service civique.


Les étudiants et les diplômés sont plus souvent engagés

Les plus touchés par les attentats sont les jeunes les plus impliqués dans la vie de la cité : ceux qui donnent déjà du temps bénévole, lisent les opinions d’autres personnes sur internet, et qui ont le sentiment que leur avis compte. Mais les attentats ont aussi provoqué un sursaut chez des jeunes traditionnellement moins engagés : des jeunes peu diplômés, occupant des emplois d'employés, d'ouvriers ou des emplois précaires.

En effet, tous les jeunes ne sont pas motivés de la même manière par l'engagement bénévole. Le baromètre CREDOC de janvier 2016 confirme que ce sont les étudiants (17%) et les enfants de cadres supérieurs (18%) qui sont plus souvent engagés dans des activités bénévoles régulières que la moyenne. C'est aussi le cas des jeunes bénéficiant du plus haut niveau de revenus (16%).

A l'inverse, les jeunes qui ne sont ni en emploi et ni en formation et sont peu diplômés ont le taux de participation bénévole hebdomadaire le plus faible (8% contre 14% en moyenne), ainsi que les jeunes d’origine modeste (10% parmi les enfants d'ouvriers) et les inactifs non-étudiants (9%).

Les attentats de novembre 2015 auraient donc provoqué un effet de rattrapage de la jeunesse moins diplômée, même si ces jeunes restent plus éloignés de l'engagement bénévole que les diplômés du supérieur.

Globalement, en France, un jeune sur cinq (20%) est engagé dans des associations de type altruiste et militant (cumul de la participation aux associations caritatives, pour le tiers-monde, pour l’environnement, syndicales, politiques…). 19% font partie d’une association sportive et 7% d’une association culturelle.

S'engager, oui, mais pourquoi et pour quelle cause ?

L'enquête du Crédoc a aussi tenté de cerner quels sont les moteurs de l'engagement des jeunes. Elle a demandé aux sondés de citer un à deux domaines qui les mobiliseraient. Bonne nouvelle : seuls 9% n’en identifient aucun. Tous les autres jeunes parviennent à citer un motif d'engagement.

And the winner is... le sport ! Les jeunes citent majoritairement le sport (22%), puis vient la santé et l’environnement (20%), et l'éducation (19%).

Arrivent ensuite, la paix dans le monde (15%), la solidarité (15%), la culture et les loisirs (15%), la lutte contre les discriminations (13%), l'action humanitaire (13%), et l’intervention d'urgence en cas de crise (13%).

Le bénévolat en progrès chez les jeunes après les attentats de novembre 2015

Le sport pour les hommes, la santé pour les femmes, la paix pour les jeunes sans formation

Le sport est nettement plus cité par les hommes (33% contre 11% des femmes) et les étudiants (27%), les femmes ont davantage cité la santé, la recherche médicale et l’aide au malade (27% contre 20% en moyenne). "Cette différence s'explique probablement par le plus grand intérêt porté par les femmes aux questions de santé en général", estiment les rapporteurs du baromètre Crédoc.

Les jeunes peu diplômés, inactifs non-étudiants ou qui cumulent un retrait de l’activité et un faible niveau de diplôme (c’est-à-dire ceux qui sont moins engagés dans la vie associative) ont plus de mal à trouver une cause qui leur donne envie de s'engager : seule la paix dans le monde les attire davantage (19% contre 15% en moyenne).

Politique : le web et les réseaux sociaux avant les partis

Le baromètre du Crédoc pointe aussi la diversité des formes d'engagement : sans rejeter les associations, les jeunes aiment aussi utiliser les réseaux sociaux, les pétitions en ligne et les outils numériques pour faire connaître leurs opinions.

Alors que leur engagement dans les syndicats et les parties politiques est faible, 66% des jeunes interrogés en janvier 2016 avaient utilisé internet au cours des douze derniers mois, pour lire les opinions d’autres personnes sur des questions de société ou sur des questions politiques.

Autre indicateur, plus d'un tiers avaient signé une pétition ou participé à une consultation en ligne au cours des 12 derniers mois. En période électorale, des données que les hommes et femmes politiques ont tout intérêt à intégrer pour ne pas laisser la jeunesse hors du débat présidentiel.

Pour aller plus loin : le baromètre DJEPVA du Crédoc

L’étude a été réalisée par le Centre de recherches pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CRÉDOC) en collaboration avec l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), à la demande de la direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (DJEPVA).

L'engagement citoyen des jeunes n'est qu'un des trois thèmes de cette enquête qui portait également sur "le regard porté par les jeunes sur la société et sur leur propre situation" et sur "l'accès aux droits et aux dispositifs en faveur de l’insertion : les attentes d’aides des pouvoirs publics, l’accès aux droits sociaux, le renoncement aux soins médicaux, la mobilité internationale".

Téléchargez le rapport ci-dessous. 



Rédigé par la rédaction le Lundi 31 Octobre 2016

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