Inutile de connaître ces quantités !

Etant donné que le lait maternel est non seulement six fois plus riche que le lait de tous les mammifères, mais encore et nous l’avons vu, étonnamment adapté à l‘enfant, il n’y a pas de raison quand un bébé tète correctement, à intervalles suffisants (cela peut-être très variable d’un jour à l’autre )et qu’il grossit d’environ 150 grammes par semaine, de vouloir contrôler les quantités qu’il avale…Les deux ennemis de l’allaitement maternel sont : la pendule et la balance… Mais attention ce n’est pas pour autant l’anarchie! Il faut en effet connaître le fonctionnement de la glande mammaire, qui, sous l’influence de la prolactine, se met à sécréter dans le même sein, toujours dans le même ordre, les différents « plats »constituant le menu du repas de bébé durant vingt minutes environ: il se régalera d’abord du dessert!En effet, le lactose sucré vient en premier, puis les protéines sous forme d’acides aminés, et enfin les graisses dans les cinq dernières minutes qui vont le rassasier et le faire « tenir » trois heures au moins, avant la prochaine fringale…Un enfant qui tète bien tout son menu au même sein s’endort paisiblement. La maman proposera donc l’autre sein à la tétée suivante. C’est seulement au début de l’allaitement, les deux premiers jours, que l’on recommande aux mères de mettre leur nouveau-né dix minutes à chaque sein pendant la même tétée car le colostrum est une réserve en attendant la montée de lait. Il est indispensable, en sachant tout cela, de se détendre et de faire confiance à sa propre capacité à nourrir l’enfant. Faire confiance aussi à son enfant quand il est bien rose et qu’il sait montrer qu’il a faim…
Au fil des jours une maman apprend à savoir ce qu’il réclame, c’est une vraie joie de devenir « parents compétents ».