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Etudiante en com à l'Université de Westminster à Londres



Pauline, 23 ans, achève un Bachelor Public Relations à Londres où elle étudie à l'Université de Westminster. Cette Française a mis le cap sur l'Angleterre dès l'âge de 18 ans et a choisi d'y faire ses études. Elle décrit sa vie étudiante à Londres, la "ville qui lui a permis de devenir celle qu'elle voulait être", sans l'obliger à rentrer dans un moule !




Tu es française, qu'est-ce qui t'a amenée à venir étudier à l'université de Westminster à Londres ?

Etudiante en com à l'Université de Westminster à Londres
"A 18 ans, je suis  d'abord partie au Pays-de-Galles comme jeune fille au pair. Puis j'ai décidé de continuer à Londres en tant que nanny, toujours pour améliorer l'anglais et pour le plaisir de voyager. Là, j'ai adoré la ville, l'ambiance, l'esprit, les gens aussi. A cette époque j'étais inscrite en sociologie en France par correspondance mais c'était simplement un moyen pour ne pas totalement décrocher des études car je pensais les reprendre après l'Angleterre.

En réalité, j'avais toujours pensé faire des études d’attachée de presse. J'ai alors commencé à me renseigner sur les formations en communication en Angleterre. J'ai fait plein de recherches sur les universités, j'en ai parlé à mes parents, et puis j'ai monté un dossier. Je voulais rester à Londres car j’aimais la ville, et puis c'était un peu une nouvelle aventure.

Comment s'est faite ton admission à l'université de Westminster ?

Etudiante en com à l'Université de Westminster à Londres
Au Royaume-Uni, il n’y a pas d'université publiques comme chez nous, le système est  totalement différent. L'université anglaise ressemble un peu à nos écoles privées : elle est payante, mais elle offre tout genre de formations. A l'University of Westminster par exemple, on enseigne les métiers d’arts (mode, musique, sculpture), ceux liés aux médias (journalistes, attachée de presse…), la finance, l’architecture…

L'admission se fait par l'intermédiaire d'un organisme appelé UCAS. J'ai dû classer 5 universités par ordre de préférence, en précisant la filière qui m'intéressait et monter un dossier avec une lettre de motivation très précise, un CV et mes notes du bac. L'UCAS envoie ce dossier aux universités  et elles décident de nous rencontrer ou pas.

Moi j'ai été convoquée par l'Université de Westminster. J’étais morte de trouille. C'est le professeur principal de la formation d'attachée de presse que j'avais choisie qui m'a reçue. Il m'a posé des questions sur ce que j’avais fait, pourquoi j'étais venue en Angleterre… Il m'a dit que normalement, il fallait de meilleurs résultats au bac que les miens (11,7 de moyenne), mais il avait beaucoup apprécié le fait que je continue des études par correspondance pendant que j'étais à l’étranger. En partant je lui ai dit : "vous savez je suis prête à travailler dur … ". Il m'a répondu "oui, je n'en doute pas. Et bien bonne chance pour la suite". J'étais sûre de ne pas être prise… et l'après-midi même, il m’envoyait un mail pour me dire que j'étais retenue.

Comment as-tu financé tes études ?

Ce sont mes parents qui m'ont payé la totalité de mes études. Quand j’ai commencé il y a trois ans, l'University of Westminster me demandait environ £3200 par an, soit 3800 euros. Maintenant avec les nouvelles lois, les prix ont augmenté, et c’est plus ou moins cher selon les universités et les filières. Il est possible d'obtenir une bourse, mais je l’ai su trop tard. Son obtention n'est pas forcément basée sur les revenus mais surtout sur la lettre de motivation.

En Angleterre, la majorité des étudiants souscrivent des prêts auprès des banques anglaises, même ceux qui ont les moyens ou ceux qui sont étrangers.

Comment se passent tes études de relations publiques ?

Image : The University of Wesminster
Image : The University of Wesminster
J'étudie sur le campus "media, art, et design". Je suis dans une classe d’environ 30 élèves et  j’ai 3 professeurs permanents pour mes matières principales. J’ai environ 6 à 8 matières par an, certaines sur les médias ou le métier d’attaché de presse sont obligatoires, et d'autres facultatives. Parmi mes options j’ai pu prendre en trois ans, "publicité", "journalisme", "média autour du monde", "business"…

On n'a qu’une vingtaine d’heures de cours par semaine, parfois moins, mais on a  beaucoup de travail en dehors des cours, souvent en groupe.  On fait beaucoup de présentations à l'oral aussi. Les professeurs nous demandent de nous intéresser à plein de choses, de lire la presse, d’aller voir des spectacles, d'expérimenter la ville dans laquelle on vit et de s'enrichir le plus possible, sur tous les niveaux.

Quelles différences avec le système universitaire français?

En Angleterre, le système est beaucoup plus personnel. On appelle nos professeurs par leur prénom, on leur envoie des mails tout le temps, on est même amis sur des réseaux sociaux professionnels comme Linkedin. Ils nous aident à trouver des stages, nous envoient des offres par mail régulièrement, nous invitent à des conférences, font venir beaucoup d’intervenants du monde professionnel…

Comme pour l'admission, les notes importent moins que la motivation, le caractère, l’expérience de la vie. C'est très vivant et toujours en lien avec le monde extérieur. Les formations sont plus pratiques que théoriques.  On fait des études de cas réels, ils nous demandent d’appeler les journalistes, d'interviewer des gens. Ils nous considèrent comme des adultes, nous demandent de réfléchir, d’amener des idées… On n'est pas du tout dans notre bulle d’étudiant.

Quand j'étudiais la publicité, notre professeur était l'ex PDG d'une grande boîte de pub anglaise. Au bout du deuxième cours, il nous a proposé de faire cours dans les locaux de l'entreprise ! Toutes les semaines, on faisait cours dans leur salle de réunion, il demandait à ses ex collègues de venir nous parler… c'était super, on avait l’impression de faire partie de la boîte !

Et la vie étudiante à Londres, c'est comment ?

C'est extra ! Et à tous les niveaux. Londres est une ville ultra cosmopolite. Rien que dans ma classe de 30 élèves, il y a 24 nationalités différentes ! J'ai des copines de Russie, de Corée, de Pologne, de Slovaquie, d'Arabie Saoudit, des copains du Japon, de Roumanie, de Somalie… On échange nos expériences, nos coutumes, on se fait goûter nos diverses cuisines. C’est très enrichissant, et ça m'a donné une ouverture que je n’aurai jamais pu avoir en restant chez moi en France.

En plus, Londres est une ville très vivante. Culturellement, il y a toujours des expos, des festivals, des concerts dans les pubs… Et puis surtout, une grande liberté. A Londres on peut être qui on veut : si un matin tu veux t'habiller en rock star, un autre en hippie, ou encore un autre en punk, personne ne dira rien, personne ne regardera ou ne fera de réflexion. A Londres, les gens ne jugent pas les apparences. La preuve : mon banquier a les cheveux rouges et un piercing, et la vendeuse du supermarché à côté de chez moi porte le voile.
Pauline et son amie Véronica, étudiante avec elle à University of Westminster
Pauline et son amie Véronica, étudiante avec elle à University of Westminster

La France ne te manque-t-elle pas un peu ?

La France ne m'a jamais manqué. Sûrement parce que ce n'est pas loin, on a la sensation qu'on peut rentrer quand on veut, et puis aussi parce que c'est quand même l'Europe, il n'y a pas une différence de culture énorme comme il peut y avoir en Asie par exemple.

Je suis arrivé à Londres à 18 ans, j'en ai 23 maintenant. C'est une période de la vie importante. C’est le moment où on se cherche, où on s’approprie un style, ou notre caractère ressort, ou on devient adulte. Le fait d'avoir habité à Londres pendant cette période là me marquera à vie. Londres m'a permis de devenir la femme que je voulais être sans me soucier de savoir si je rentrais dans le moule, sans la pression du regard des gens. Ca m'a aussi permis d’être plus tolérante. J'ai beaucoup appris des rencontres que j’ai faites, sur ce qui se passe ailleurs dans le monde, sur les différentes cultures… Maintenant, même à Paris, je sors avec des robes très courtes et excentriques, j’aime bien sortir tôt et ne pas rentrer très tard, je bois du thé avec un peu de lait et j’aime beaucoup les restaurant thaÏ. C'est mon petit coté "Anglaise"…

Après tes études, tu veux chercher du travail en France ou en Grande-Bretagne ? Y a-t-il des débouchés pour des jeunes Français à Londres ?

A la fin de l'année scolaire, je serai diplômée d'un Bachelor Public Relations. J'aurai droit à une cérémonie à l'anglaise avec les robes et les chapeaux lancés en l’air. Cette année je suis la moitié de la semaine à Londres en cours et l’autre moitié à Paris en stage. J’ai choisi de faire mon stage en France et aussi de rentrer après pour rejoindre mon petit ami qui vit à Paris. L'an prochain, je pense faire un master par alternance dans la communication, avant de me lancer complètement dans le monde du travail.

Londres va énormément me manquer mais je ne sais pas si je pourrai faire ma vie là-bas, la ville est formidable mais ce n’est quand même pas mon pays. Je suis totalement désintéressée par ce qui s’y passe au niveau politique par exemple. Je pense que j'aurais pu trouver du travail assez facilement en Angleterre, en tout cas dans mon secteur. Les employeurs embauchent plus facilement qu’en France, pour la simple raison qu'ils peuvent virer beaucoup plus facilement. Mais la vie est très chère à Londres. Lorsqu’on est étudiant on accepte de vivre en colocation, de faire des concessions, mais si on veut construire une famille, alors il vaut mieux très bien gagner sa vie !

Pour trouver un travail en France, je sais qu'un diplôme anglais et le fait de parler anglais couramment sera un gros avantage. En plus j’ai fait un échange universitaire de six mois en Australie où beaucoup voyagé et rencontré des gens géniaux. Après ce que j’ai vécu au Pays de Galles, en Angleterre et en Australie, le seul conseil que je donne est de voyager. C'est par les voyages qu'on apprend, qu'on se construit, qu'on devient plus fort, et qu'on prend confiance en soi".

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Mercredi 21 Décembre 2016


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