« Enceinte, j’ai choisi de garder mon enfant »



Tags : grossesse, IVG, vie




Comment l’as-tu annoncé à ton entourage ?

Je l’ai d’abord annoncé au père de l’enfant, peu après avoir fait les tests. J’ai juste pris le temps de me calmer avant de me lancer. Pour la famille, j’ai écrit une lettre à mes parents depuis Madagascar, avant de les appeler pour en parler avec eux. Quant à mes amis, j’ai attendu près d’un mois après mon retour avant de leur faire part de la nouvelle. Il m’a fallu du temps pour le dire, pour m’habituer à ce changement de vie.


Les réactions ne se sont pas fait attendre…

« Enceinte, j’ai choisi de garder mon enfant »
Oui, le papa a été ému, heureux. Mais après en avoir parlé à sa mère, il semblait catastrophé, pris de panique… Comme quoi dans un tel moment, on est très influençable, tant la nouvelle nous fragilise. Je lui ai donc dit qu’il pouvait me quitter s’il n'acceptait pas le bébé, parce que soit je le gardais, et je ne voulais pas de reproches, soit je ne le gardais pas et alors ça signifiait que tout était fini entre nous. Je voulais que le papa soit heureux pour nous. Un bébé reçu dans l’amour est l’une des plus belles joies que la vie peut nous offrir.
Avec mes parents, ça a été très dur : mon père était ému, ma mère choquée, triste, et ne voulait pas me parler avant que je rentre. A mon retour, on a finalement tout mis à plat (notre relation, ma vie, mes études, le papa, les joies, les difficultés...) et au fur et à mesure de ma grossesse, nous nous sommes retrouvés. Aujourd’hui, on s’entend à merveille alors que depuis ma sixième on s'éloignait, les relations étaient au plus mal. Ce bébé a été accueilli par ma famille comme jamais je n’aurais pu l'imaginer! Je pensais être reniée, et finalement je me suis rapprochée des miens.
Mes amis, eux, s’en sont tous réjouis, même si certains ont eu peur pour moi. Je ne leur en ai parlé qu’après avoir pris ma décision définitive. Tout s'était calmé autour de moi ; j'étais sereine et heureuse, alors comment ne pas l'être pour moi ?


Sorties, études, projets… Etre maman et étudiante à la fois, c’est dur ?

« Enceinte, j’ai choisi de garder mon enfant »
C’est fatiguant mais pas si dur que ça ; on sort moins le soir mais on est tellement heureuse qu’on n’y pense pas. La naissance d’Inès fut le plus beau jour de ma vie : découvrir ce petit bout de chou ; j’en ai pleuré d'émotion et pourtant les choses allaient au plus mal avec le papa. Mais on oublie tout : ce bébé m'a sauvé. La vie change, mais les amis et la famille sont un soutien, plus que jamais. Et puis un bébé n’apporte que du bonheur ; il n’est pas responsable des moments difficiles. Il faut tout de même savoir se préserver pour éviter une fatigue excessive. Quand je regarde ma petite fille, j’ai l’impression d'être la plus heureuse des mamans; tous les soirs je m'émerveille de ce cadeau qui m’a été fait.


8 Juin 2013
Propos recueillis par François-Xavier Maigre

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