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Effets et méfaits du cannabis


Tags : cannabis

Certains disent qu'ils fument depuis des années, et s'en portent très bien. D'autres racontent des crises d'angoisse, des pertes de mémoire, des problèmes de sommeil... Alors, qui croire ? Explications et témoignages.




© paraudreysteenhaut de Pixabay
© paraudreysteenhaut de Pixabay
"Les effets du cannabis sont variables d'un sujet à l'autre et pour un même sujet d'un moment à l'autre". Qui dit cela ? Un cours de médecine décrivant les effets du cannabis, la petite plante bien connue que l'on peut fumer sous forme d'herbe ou de résine (haschich), mélangée à du tabac dans un joint, et qui tourne  dans de nombreuses soirées...

Normal donc que les effets décrits par les consommateurs soient variés et que les témoignages paraissent parfois contradictoires. Pourtant, une chose est sûre : le cannabis a une "action psychotrope", ce qui veut dire qu'il agit sur les neurones du système nerveux central.

L'action du THC sur le système nerveux

Effets et méfaits du cannabis
Son composant principal est le tétra-hydro-cannabinol (THC). Le THC contenu dans la fumée d'un joint passe très vite des poumons dans le sang et se loge dans les graisses du cerveau en moins d’une minute.

Par contre, son élimination est très lente (2 à 3 semaines). Il stimule semble-t-il  la sécrétion de dopamine, un produit chimique qui circule entre certains de nos neurones (au niveau des synapses), et procure des sensations de plaisir.

Cela explique les sensations agréables ressenties : un sentiment d’ivresse, de détente, de bien-être, voire d’euphorie. "ça me détend", "ça me fait planer"... 

Mais souvent aussi, pour certains, des crises d'angoisse, des insomnies, des palpitations cardiaques qui arrivent sans crier gare. " Je suis plus stressé qu'avant et j'angoisse souvent pour des conneries alors que j'étais pas comme ça", raconte un garçon sur un forum. En effet, en modifiant artificiellement le fonctionnement du système nerveux, le THC peut déclencher des "effets secondaires" incontrôlés.

 


Des effets qui augmentent en fonction des quantités fumées

Les effets varient en fonction de la concentration en THC du joint et de la quantité fumée :

- Pour un équivalent de 2 mg de THC, c'est l'euphorie : on ressent le besoin de bavarder et de rire, on se "désinhibe", d'où l'impression d'être plus ouvert aux autres et à la drague... Cela peut s'accompagner d'une perception exacerbée du son et de la lumière, d'associations d'idées ou d'images qui paraissent très riches.

- Pour 7 mg, la perception de l'espace et du temps est changée, et à 15 mg, l'effet peut être inquiétant avec des crises d'angoisse, des hallucinations, des délires, l'impression de ne plus savoir où on est, ce qu'on appelle parfois un "bad trip".

"Mon frère fume du shit régulièrement depuis 5 ans, raconte un étudiant. Je m'aperçois aujourd'hui qu'il pète les plombs. Il fait des crises d'angoisse, de délire, il est complètement parano....mais le pire, c'est qu'il commence à avoir des pertes de mémoire et c'est pas cool pour son boulot".

Ces "bad trips" touchent plutôt les fumeurs réguliers vraiment accros, mais parfois aussi, même si c'est rare, cela peut arriver dès le premier joint. Même si l'on observe des phénomènes récurrents, chacun a en effet sa façon de réagir aux produits psychotropes.

Des effets trompeurs qui coupent du réel

Effets et méfaits du cannabis
A cause des modifications de perception sensorielle, les fumeurs peuvent avoir l'impression de vivre une expérience intérieure riche, intéressante, créatrice, en rupture avec la banalité quotidienne.

Le problème, c'est qu'ils se coupent peu à peu du réel. La vraie vie est dans la bulle cannabis, avec les copains de fumette. Le reste devient flou, ou plutôt le fumeur y devient peu à peu indifférent, planant dans ses états de conscience modifiée.

Avec ses proches, il donne l'impression de ne plus ressentir ni joie, ni tendresse, ni tristesse... L'indifférence et le détachement dominent, ce qui pose problème à ceux qui ont un amoureux ou une amoureuse. "Il y a un an, j'ai arrêté le bédo, témoigne une fille, car non seulement ma conso devenait "démesurée" mais mon mec ne le supportait plus."

Le syndrome a-motivationnel et les atteintes à la mémoire

Effets et méfaits du cannabis
L'indifférence face aux personnes peut s'étendre à tous les domaines de la vie. Le fumeur régulier, en permanence sous l'effet du cannabis, finit par ne plus avoir envie de grand chose : passions, loisirs, sports, projets, initiatives... rien de tout ça n'attire plus, d'autant plus que l'on a tendance à s'isoler avec ses copains de drogue. Pas très bon pour l'intégration sociale tout ça, surtout à l 'âge où l'on devrait maximiser les découvertes et les apprentissages entre 15 et 25 ans.

Sur le plan intellectuel, même si là encore, cela peut varier d'une personne à l'autre, on constate en général un relâchement, un manque de motivation pour les études. Le cannabis conduit à une baisse de la concentration avec une pensée fragmentaire. Sans compter la mémoire de court terme qui fonctionne moins bien.

Pas étonnant : le THC agit dans 5 zones du cerveau (image) impliquées dans l'apprentissage. "J'ai raté mes années lycée à cause du cannabis, reconnaît Etienne." "Les tâches cognitives complexes sont réalisées avec plus d'erreurs, en partie en raison des associations sémantiques inhabituelles provoquées par le THC", décrit un ouvrage médical.

Le cannabis, dangereux pour la santé ?

Effets et méfaits du cannabis
Encore une fois, certains diront toujours qu'ils gèrent leur consommation et savent rester raisonnables. Il est vrai aussi que le cannabis ne provoque pas de dépendance physique et ne risque pas d'entraîner d'overdose mortelle comme par exemple l'héroïne.

Il peut provoquer toutefois une véritable dépendance psychologique. Plus la consommation est régulière, importante, et a été débutée jeune, plus l'arrêt est difficile, et plus les habitudes de consommation font sentir leurs effets  : manque de motivation, échec scolaire, difficultés d'intégration sociale, instabilité de caractère... Vous ne tombez pas vraiment malade, mais c'est toute la construction de votre personnalité qui est affectée.

Enfin, pour un petit nombre de personnes qui ont une fragilité préexistante, le cannabis peut précipiter dans la schizophrénie, une maladie psychiatrique grave, et cela dès la première consommation ! Pour eux, même s'ils sont peu nombreux, le danger est donc fort. C'est la raison pour laquelle la dépénalisation du cannabis envisagée durant un temps en France, n'est plus à l'ordre du jour.
 


Jeudi 9 Septembre 2021

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