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De jeunes chercheurs expliquent leur sujet de thèse en 180 secondes !



Le concours "Ma thèse en 180 secondes", ​c'est un peu la recherche pour les nuls. De jeunes doctorants doivent expliquer leur sujet de thèse en trois minutes à un public non averti. Et chaque année, les lauréats parviennent à nous passionner !




Extrait de l'affiche du concours 2015 'Ma thèse en 180 secondes'
Extrait de l'affiche du concours 2015 'Ma thèse en 180 secondes'
Ce jeudi 28 septembre 2017, ils sont 20 doctorants à relever le défi du concours MT180. L'un après l'autre, chacun de ces jeunes chercheurs francophones montent sur scène. Ils s'avancent, sûrs d'eux et souriants, comme s'ils allaient se mettre à chanter ou lancer les premières blagues de leur One-man-show.

Mais non. Ils ne sont ni chanteurs ni comédiens. La plupart de leur vie, ils la passent dans leur labo de recherche à l'université où ils préparent une très sérieuse thèse de doctorat. Et en participant au concours "Ma thèse en 180 secondes", ils relèvent un challenge étonnant : expliquer en 3 minutes chrono (180 secondes) le sujet sur lequel ils travaillent depuis des années ! Et cela à un public non averti, si possible sans l'ennuyer ou le perdre dans les termes techniques. 

Mission impossible ? Pas du tout ! Chaque année, ces jeunes chercheurs parviennent à présenter avec brio et clarté en 3 minutes un sujet de recherche hyper scientifique. On se sent presque devenir chimiste, physicien, ou même mathématicien !

Marielle Yasmine Agbahoungbata : purifier l'eau de notre corps

La preuve avec la Béninoise Marielle Yasmine Agbahoungbata, qui prépare sa thèse de chimie à l'Université d'Abomey-Calavi à Cotonou et a remporté le premier prix en 2017. Au fil des ans en effet, le concours francophone MT180 s'est ouvert à plusieurs "pays du sud".

Le thème de sa thèse ne vous dirait sans doute pas grand chose :"Élaboration de matériaux photocatalyseurs à base d'oxyde de titane (TiO2) pour l'élimination des micropolluants organiques des milieux aqueux".

Mais Marielle a d'emblée su présenter tout l'enjeu de sa recherche : purifier l'eau, qui représente la moitié de notre corps... "Le grand public constitue la cible à laquelle s'appliqueront les résultats issus de mes recherches", explique-t-elle.

Sa prestation lors de la finale du concours 2017 :

Waouh ! Et comment prépare-t-on une telle présentation ?
"Mes concurrents et moi avons bénéficié d’une formation en techniques d’expression et communication orale organisée par le Campus Numérique Francophone de l’Université d’Abomey-Calavi que je remercie au passage, précise la lauréate. Cela m'a permis d'acquérir des notions supplémentaires en tenue scénique et en diction. ... Une fois le discours final adopté, j'ai répété, répété, répété, pour tenir en 180 secondes". 

Damien Mathis : de nouveaux matériaux en bois pour économiser l'énergie

Non seulement le concours MT180 nous rend la recherche intelligible, mais il nous fait découvrir des domaines de recherche étonnants.

Ainsi Damien Mathis, deuxième prix du jury en 2017, est-il chercheur en "science du bois". Il est vrai qu'il vient de l'université de Laval au Québec, où l'on ne manque pas de forêts. 

Ecoutez donc comment en trois minutes, Damien nous explique à la fois l'enjeu de sa thèse qui porte sur le "Développement de nouveaux matériaux de haute inertie thermique à base de bois et matériaux à changement de phase biosourcés".


Adrien Deliège : Les maths pour prévoir le réchauffement du Pacifique !

On le voit, les thèses de ces jeunes chercheurs ont de belles applications pour améliorer la santé ou l'écologie de la planète.

Tenez, lors du concours 2015, un concurrent, Adrien Deliège, préparait un doctorat en mathématiques à l'université de Liège. Sa thèse portait sur l'Analyse de séries temporelles climatiques basée sur les ondelettes"... Elle devait permettre d'étudier le réchauffement des eaux du Pacifique. 

Ecoutez Adrien et vous comprendrez...

Comme Adrien Deliège, tous les concurrents doivent présenter ainsi leur sujet de thèse, "en français, de façon concise, convaincante et souvent humoristique", en trois minutes chrono et avec l'appui d'une seule diapositive non animée.

Le grand intérêt du concours est de nous faire découvrir les multiples enjeux de la recherche et de ses applications qui peuvent être immenses. "Au-delà de l’exercice d’éloquence, le concours favorise la diffusion et la vulgarisation des savoirs, suscite l'émergence de nouvelles générations de chercheurs francophones et plus généralement, contribue au rayonnement de la communauté scientifique francophone à l’international", explique Bernard Cerquiglini, recteur de l'Association universitaire de la francophonie (AUF).

Ma thèse en 180 secondes (#MT180) : un concours pour promouvoir les chercheurs francophones

"Ma thèse en 180 secondes" (#MT180) est la version francophone d'un concours australien anglophone créé en 2008 ("Three Minute Thesis"). Le concours francophone a été lancé au Québec en 2012, sous l'impulsion de  l'Association francophone pour le savoir (ACFAS). La Belgique, la France et le Maroc ont rejoint le concours en 2014.

En 2015, la Tunisie, le Cameroun et le Sénégal sont entrés dans la danse grâce à l'Agence universitaire de la francophonie (AUF) qui a organisé le concours dans ces pays et envoyé trois lauréats participer à la finale internationale à Paris.

En 2017, l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) a pu organiser des finales nationales dans sept pays dont le Bénin, la Côte d'Ivoire, la République Démocratique du Congo et le Liban qui ont pu aussi présenter des doctorants. Résultat : 20 doctorants issus de 15 pays, et de multiples disciplines, se sont affrontés pour la grande finale internationale le 28 septembre 2017 à Liège en Belgique.
L'aspect linguistique n'est pas neutre quand on sait que l'anglais est désormais la langue utilisée quasi exclusivement dans le monde de la recherche scientifique.

AbdelKader Meni Mahzoum : 'J'ai testé des méthodes bio pour sauver les pommes de nos vergers'

Manifestement, les jeunes chercheurs des pays du sud saisissent leur chance avec talent. En 2015, c'est un jeune chercheur tunisien, AbdelKader Meni Mahzoum, de l’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fès qui avait remporté le troisième prix du jury.

Ses recherches sont d'autant plus parlantes qu'elles visaient une application agronomique simple : lutter contre le carpocapse, méchant ver qui détruit des tonnes de pommes chaque année. 

Après ces 3 minutes chrono d'explication, on comprend mieux le titre du sujet : "Etude de l'impact du carpocapse causé par Cydia pomonella L. chez les variétés de pommier (Malus sp.) dans la région de Fès. Contribution à la mise au point de méthodes de lutte alternatives et non polluantes." Ouf !

Vous comprenez pourquoi l'on ne s'exprime pas de la même façon à l'oral et à l'écrit ? Une leçon à retenir pour vos présentations orales. Lorsque vous faites un exposé ou que vous présentez une soutenance, inspirez-vous de ces pépites en 3 minutes... par exemple pour introduire votre sujet et capter l'attention de votre auditoire. Puis détaillez votre présentation de façon adaptée à votre public.

Pour en savoir plus

N'hésitez pas à aller découvrir les nombreuses autres prestations des jeunes chercheurs sur :e site du concours : http://mt180.fr/

Rédigé par le 2 Octobre 2017

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