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APB : tous les candidats à une PACES auront une place



Le ministère de l'Enseignement supérieur veut rassurer les lycéens d'Ile-de-France ayant placé la PACES en voeu numéro 1 sur APB. Tous ceux qui sont encore en liste d'attente auront une place à la deuxième phase de résultats.





Photo accompagnant la pétition lancée par la FAGE, le syndicat étudiant. © FAGE
Photo accompagnant la pétition lancée par la FAGE, le syndicat étudiant. © FAGE
Chaque année, le dispositif admission-postbac (APB) nous réserve de nouvelles surprises. Déjà, depuis quelques années, l'augmentation du nombre de voeux pour l'université a conduit le ministère à distinguer les "licences en tension" (à pastille orange sur le site) de celles où les capacités d'accueil sont suffisantes (pastille verte).

Pour les licences à pastille orange (très nombreuses en Ile-de-France), les lycéens étaient prévenus : quand le nombre de candidats est supérieur aux places disponibles, priorité est donnée aux lycéens de l'académie ayant choisi la licence en voeu numéro 1. Et si ce groupe est encore trop nombreux, le tirage au sort - désigné pudiquement par le terme officiel de "tri aléatoire" - est utilisé, puisque l'université française ne recourt pas à la sélection académique.

Pour réduire le recours au tirage au sort, depuis 2016, quatre filières universitaires (droit, psycho, Staps et PACES) demandent aux candidats de classer en "sous-voeux" toutes les universités de leur académie proposant la même formation. En 2016, malgré cela, le tirage au sort a été utilisé en Staps et le ministère s'attendait à nouveau à devoir y recourir en 2017 dans cette filière de plus en plus demandée.

Mais la mauvaise surprise est surtout venue d'un afflux de candidatures en PACES (première année d'études de santé), la filière qui ouvre les portes, notamment, des études de médecine.

Plus de 8000 candidatures en PACES en Ile-de-France

C'est en Ile-de-France que la situation est la plus critique. Plus de 8000 candidats ont formulé en voeu numéro 1 une orientation en PACES. Et les lycéens ont beau avoir classé en sous-voeux les sept universités franciliennes proposant une PACES, cela n'a pas suffi à absorber tous les candidats.

"En effet, explique le ministère de l'Enseignement supérieur dans un communiqué, lors de la première phase d'admission post-bac, l'U.F.R. Santé Ile-de-France (qui regroupe les 7 U.F.R. franciliennes de santé) a fait à 7 650 candidats une proposition d'admission en PACES. Elle n'a pas pu donner satisfaction à 1 004 candidats relevant du secteur géographique et ayant placé PACES en vœu 1 absolu, dont 857 avaient formulé les 6 vœux requis."

Ces 857 candidats ont donc eu la mauvaise surprise en se connectant le 8 juin sur APB de découvrir qu'ils étaient "en liste d'attente" (ceux n'ayant pas formulé de sous-voeux étant éliminés du voeu PACES).

Un tollé et une pétition de la Fage

Une situation angoissante et d'autant plus révoltante que la PACES est en France la seule porte d'entrée pour devenir médecin, sage-femme ou pharmacien et que certains se destinent souvent à ces métiers de longue date.

Aussitôt, les réseaux sociaux se sont donc enflammés (sous le hashtag #TiréauSort), d'autant que le tirage au sort, par principe aléatoire, a éliminé d'excellents élèves ayant toutes leurs chances de réussir ces cursus difficiles. Rien de tel pour relancer la polémique sur l'introduction de la sélection à l'université ! "Le tirage au sort, c'est le plus mauvais système de sélection", avait lui-même convenu l'ancien secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur Thierry Mandon.

Sentant venir l'orage, l'ex ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a publié début mai, dans l'entre-deux-tours de la présidentielle, une circulaire autorisant le recours au tirage au sort de la part des universités. Une façon d'éviter les recours en justice de lycéens victimes du "tri aléatoire" (déjà contesté les années précédentes).

Le syndicat étudiant FAGE a donc mis en ligne le 11 juin une pétition adressée à la nouvelle ministre de l'Enseignement supérieur et demandant l'abrogation de cette circulaire et surtout une solution concrète pour ceux n'ayant pas obtenu leur voeu numéro 1 !


La nouvelle ministre joue les pompiers

Pour la nouvelle ministère de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, il y avait donc urgence et c'est pour calmer l'incendie qu'une réunion "rassemblant les acteurs impliqués autour de l'admission en première année de PACES Ile-de-France s'est tenue vendredi 9 juin".

Le ministère indique dans son communiqué que "les discussions ont abouti à un consensus grâce à la mobilisation des présidents, des doyens et des recteurs franciliens. Tous les candidats relevant du secteur géographique d'Ile-de-France et ayant placé PACES  en vœu 1 absolu se verront proposer une place en PACES le 26 juin lors de la deuxième phase d'APB". 

Si vous êtes dans ce cas et êtes en liste d'attente, vous avez donc très bon espoir de vous voir proposer une place en PACES dès la seconde phase d'admission sur APB. Comment la solution a-t-elle été trouvée ? Les doyens des universités de médecine vont tout simplement accueillir plus d'étudiants qu'ils n'ont de places dans leurs amphithéâtres, ce qui promet aux étudiants des conditions d'études acrobatiques... Le recours aux cours en ligne devrait aussi s'accélérer.

Vers la fin du tirage au sort en 2018 ?

La ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal redit aussi qu'elle souhaite "mettre fin au classement aléatoire, qui n'est ni juste ni souhaitable pour la rentrée 2018".

Elle souligne aussi avoir mené des discussions pour faire baisser très nettement le nombre de filières sous tension concernées par le tirage au sort : "Elles étaient au nombre de 320 le 24 mai et ce chiffre a baissé à 169 au 8 juin soit une baisse de 47% grâce à la mobilisation des universités et des rectorats", indique Frédérique Vidal.

Une cellule de suivi des admissions post-bac a été mise en place au ministère jusqu'à la fin du processus d'admission. Elle devrait donc gérer au mieux la crise pour 2017.

Quant à l'avenir, on pourrait s'orienter vers une mise en place rapide de "pré-requis" à l'entrée à l'université, une idée du programme éducation d'Emmanuel Macron : chaque filière pourrait indiquer quels critères il faut satisfaire pour avoir de bonnes chances de réussite. Ces critères seront-ils contraignants ? Autrement dit, des étudiants pourraient-ils être recalés s'ils ne remplissent pas les pré-requis ? Ce serait admettre la fin d'un tabou : la non sélection à l'entrée à l'université française. Mais le recours au tirage au sort "aléatoire" n'a-t-il pas changé peu à peu le regard sur la sélection au mérite ?

Beaucoup de ceux qui contestent le système actuel soulignent aussi l'importance d'améliorer l'accompagnement des choix d'orientation des lycéens. Un chantier de long terme pour les nouvelles équipes qui se mettent en place à l'Education nationale et à l'Enseignement supérieur.

Des difficultés avec APB ?

Rappelons que si vous avez des problèmes de compréhension ou de choix de réponses sur APB, le plus simple est d'abord de vous rendre sur le site admission-postbac dans votre espace et d'envoyer un mail aux personnes du ministère qui gèrent la plateforme, en allant sur le lien "Contact" (dans la barre de menu du haut, à droite).

La Fage propose aussi de vous aider si vous n'êtes pas satisfait de votre affectation. Il vous suffit pour cela d'envoyer un mail à l'adresse : apb@fage.org


Enfin, n'oubliez pas que vous pouvez aussi postuler à de nouvelles formations dans cadre de la procédure complémentaire qui débute le 27 juin à 14h , ou même formuler de nouveaux voeux dès maintenant pour des formations en apprentissage.





Rédigé par le Mardi 13 Juin 2017

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